Enquête nationale 2021 sur l’engagement associatif et les dons 16/02/2021
Mise à disposition des données communales sur les licences et les clubs sportifs 08/01/2021
Les collégiens et le sport : des pratiques massives mais marquées par les disparités 03/12/2020
« La participation associative des jeunes en France et en Italie » 22/10/2020
1 – Inégalités, discriminations, accès aux droits
2 – Parcours, mobilités, territoires
3 – Engagement, éducation populaire
4 – Société civile en action, vie associative, innovations sociales
5 – Production statistique et synthèse de données quantitatives
6 – Publication et animation de revue et collection scientifique
7 – Participation à des comités ou instances scientifiques
1. Colonies de vacances, socialisation, sociabilités
La question des usages du net via celle des réseaux sociaux dans les colonies de vacances introduit la question de la temporalité et de l’immédiateté, de l’intimité et de la mise à l’écart. Étudier les différents usages et la variété des modes de communication sera l’occasion de saisir la place des communications en groupe mais aussi la place des échanges privés, à deux ou en groupes restreints (sous-groupe parmi le groupe de la colo, par exemple), qui font partie des principales raisons avancées par les jeunes comme explications de leurs usages de ces applications (et donc de leur succès).Il s’agira donc à la fois d’enquêter sur les usages au cours d’un séjour (dans le temps présent), pour comprendre ce qu’ils utilisent, ce que cela leur permet de faire pendant le temps de la colonie et quels sont les moments autorisés ou privilégiés. Mais cette recherche sera aussi l’occasion de s’interroger également sur les autres temps qui entourent les séjours. En effet, il arrive que certains jeunes cherchent à les faire perdurer dans le temps : au-delà même du moment de la colo, les séjours peuvent à la fois être liés avec un « avant » et un « après ».
Méthodologie : Entretiens avec des jeunes et des animateurs et animatrices lors de séjours en colonie de vacances (variation des séjours, organisateurs, types d’activités proposées)
Calendrier : 2018 – 2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports, articles scientifiques et INJEP Analyses et Synthèses, journée de restitution des résultats, participation à des colloques et journées d’études
Partenaire : CERLIS- Université Paris Descartes
Le rôle des colonies de vacances dans la construction identitaire et les transformations qu’elles font aux jeunes est peu connu, alors même qu’il s’agit d’une expérience sociale hors du temps scolaire, vécue par un nombre de jeunes relativement important. En accordant une part importante à l’interaction, on s’attachera dans cette recherche à comprendre le vécu des jeunes qui les fréquentent, à comprendre ce que les colos apportent de spécifique aux jeunes, du point de vue de ces derniers. Il s’agit d’ouvrir l’analyse sous deux angles originaux : celui de l’impact des colos dans les biographies, ce qui exigera de s’interroger sur le cadrage singulier à apporter aux propos (est-ce entre l’avant et l’après, entre le début et la fin, entre l’ici et l’ailleurs que se construisent un ou des effets ?) ; le point de vue se décalera aussi d’une vision classique partant des intentions sur les publics pour se centrer sur les adolescents qui participent à ces séjours. Compte tenu de la structure d’âge des animateurs et animatrices, on s’intéressera également à ces jeunes adultes (âgés de 17 ans et plus), dans la mesure où une des spécificités de la colonie de vacances est la quasi-absence de différences générationnelles.
Méthodologie : Entretien avec des jeunes en âge d’être en séjour (14/17 ans) et des jeunes adultes (17/25 ans)
Calendrier : 2019 – 2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports, articles scientifiques et INJEP Analyses et Synthèses, journée de restitution des résultats, participation à des colloques et journées d’études
Partenaires : OSC Sciences Po
2. Genre et espace public
Le passage à la majorité civile ne revêt pas a priori la même signification que l’on soit en famille ou en institution. Dans ce dernier cas, les 18 ans constituent un moment spécifique dans les trajectoires, en particulier symbolique mais surtout réel de modification de la prise en charge institutionnelle (fin de la minorité et du traitement et de l’accompagnement spécifique qui lui est dédié, entrée dans la majorité et dans le « droit commun » après parfois une prise en charge qui dure depuis « toute la vie »). Peu d’études ont été menées pour comprendre la situation et les comportements des jeunes pris en charge par la PJJ ou l’ASE et saisir au plus près ce qui se joue autour de leurs 18 ans et leur passage à la majorité civile. Ce travail s’inscrira dans la suite des travaux menés sur les jeunes et les adolescents à l’INJEP, en particulier au cours des 5 dernières années sur les jeunes pris en charge par la PJJ.
Cette recherche investira le champ de la prise en charge sociale et/ou judiciaire des jeunes et élargira les approches traditionnellement centrées sur les déterminants des parcours d’enfants en difficulté sociale ou ayant commis des actes de délinquance pour aborder un objet d’étude, l’accès à la majorité civile, la fin de la prise en charge spécifique qu’implique la minorité civile, l’évolution des droits sociaux et des représentations de l’entrée dans l’âge adulte jusqu’alors peu envisagé pour ce public spécifique en mobilisant une approche en termes de genre.
Méthodologie : Enquête qualitative par entretiens compréhensifs avec des jeunes âgés de 17 à 19 ans ayant été ou étant au moment de l’enquête en institution ASE ou PJJ
Calendrier : 2019 – 2020
Partenaire : CLERSE – Université de Lille
Avec le soutien de l’INJEP
Ce projet de recherche porte sur le non-recours à l’aide publique dans les parcours résidentiels des jeunes adultes de 18 ans à 30 ans en France. De nombreuses données attestent des difficultés rencontrées par une partie des jeunes pour accéder à un logement décent. Néanmoins, très peu de travaux scientifiques portent explicitement sur la question du non-recours des jeunes adultes à l’aide publique dans le champ du logement. Le présent travail vise donc à combler une partie de ce manque dans la littérature scientifique à travers une approche qualitative des parcours résidentiels des jeunes adultes étant ou ayant été en situation de non-recours. Il s’agira en premier lieu d’identifier les formes et les raisons de ce phénomène de non-recours en prenant en compte plusieurs types d’aide publique (aides au logement, résidences sociales, dispositif logement d’abord, etc.). Il pourra s’agir en second lieu d’éclairer les conditions sociales et institutionnelles qui facilitent la mobilisation de l’aide publique par les jeunes adultes. Dans ce cadre, il semble intéressant d’analyser le rôle des institutions et des professionnels de jeunesse dans les parcours d’accès au logement des jeunes adultes.
Méthodologie : Entretiens individuels et focus group
Calendrier : 2018- 2020
Partenaires : ODENORE / Pacte – Université de Grenoble
Les parcours de vie des jeunes confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance et à la PJJ sont marqués par des mobilités plurielles – spatiale, familiale, sociale – qui s’entremêlent au cours de leur socialisation familiale et institutionnelle. Paradoxalement, ces parcours sont aussi caractérisés par la faiblesse des ancrages disponibles permettant d’appréhender les discontinuités et les ruptures. En effet, la prise en charge institutionnelle offre peu de supports pour aider les jeunes confiés à articuler des espaces, des relations et des temporalités éloignés. À la croisée des travaux sur la sociologie des ancrages identitaires et des parcours de vie, cette étude cherchera à comprendre comment se construisent les continuités et les discontinuités au cours de leurs parcours de vie des jeunes confiés ? Comment les jeunes confiés composent avec les liens, les espaces, et les temps traversés ? Comment parviennent-ils à mettre en sens à l’adolescence et à l’âge adulte les ruptures traversées ?
Méthodologie : Entretiens qualitatifs avec les jeunes et les professionnels
Calendrier : 2018-2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports, articles scientifiques, organisation d’une conférence scientifique internationale sur les parcours des jeunes confiés
Partenariat : LIRTES –Université Paris Est Créteil
Le projet entend poursuivre l’investigation des conditions de vie des jeunes isolés étrangers en France en se centrant non pas sur les refus de reconnaissance de minorité, mais sur la situation des jeunes de nationalité étrangère qui ont été reconnus mineurs et bénéficient, ainsi, d’une protection au titre de la protection de l’enfance. La prise en charge de ces jeunes a fait l’objet d’importants débats, autour, notamment, de l’inégale répartition, sur le territoire, des coûts qui lui sont associés. La situation des jeunes reconnus comme mineurs, isolés, vulnérables, et pourtant non scolarisés, parfois sans hébergement et accédant difficilement à la santé a également soulevé de nombreuses interrogations sur le fonctionnement du système de prise en charge de l’Aide sociale à l’enfance.
L’étude propose de saisir l’expérience de ces jeunes sous l’angle de leurs conditions de vie, en enquêtant auprès des institutions ayant pour rôle de les garantir. Au-delà des acteurs départementaux de la Protection de l’enfance, qui mettent en œuvre la protection des jeunes à l’échelle locale, il s’agira d’enquêter sur les services de santé (hôpitaux notamment) et sur l’institution scolaire (rectorats et établissements). Afin de saisir la complexité des situations institutionnelles vécues par les jeunes sur le territoire, l’enquête sera réalisée sur deux territoires (Département de Seine-Saint-Denis, Département du Doubs)
Calendrier : 2019 – 2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports, articles scientifiques
Partenaire : IRIS – EHESS
Cette recherche vise à comparer l’accès à l’emploi, la qualité de l’emploi et les parcours professionnels des jeunes descendants d’immigrés dans cinq pays (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Norvège et Etats-Unis). Il s’agit d’explorer la dynamique des opportunités et des inégalités sur le marché du travail dans ces différents contextes, en comparant les parcours et conditions d’emploi des jeunes descendants d’immigrés, à ceux de la population majoritaire, selon les origines et le genre, puis entre pays. L’objectif est d’analyser ces parcours et de démêler les différents facteurs aux niveaux individuel, familial, contextuel et institutionnel, en vue de mieux saisir les mécanismes qui génèrent les inégalités et les discriminations. Il s’agit aussi d’explorer les barrières, ainsi que les ressources qui empêchent ou permettent à ces jeunes l’intégration sur le marché du travail dans les différents contextes. Cette recherche se fonde sur l’exploitation et l’harmonisation de données nationales françaises et étrangères. Elle vise également à constituer un consortium de chercheurs spécialistes du sujet dans les institutions des cinq pays étudiés.
Méthodologie : Exploitation des données d’enquêtes françaises (Enquêtes Emploi, Génération, TeO) et étrangères (Labour Force Surveys et panels dans chaque pays)
Calendrier : 2018-2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports, articles scientifiques, communications dans des conférences françaises et internationales sur la jeunesse, workshop la 1ère année et conférence finale
Partenaire : CEET-CNAM
Un premier volet de cette étude consiste en une analyse en population générale 18-30 ans reposant sur des grandes enquêtes statistiques réalisées sur des corpus de convenances et en population générale et des entretiens plus qualificatifs. Un second volet consiste à réaliser un focus sur un sous-groupe pour permettre des analyses intersectionnelles novatrices sur ce sujet. Sur le premier volet, l’exploitation de grandes enquêtes (Epic, EFL, EPGL2011) est en cours et le recours sera notamment conçu et adapté aux résultats des exploitations quantitatives. Concernant le second volet, le focus a été construit dans la perspective de travailler sur un groupe peu visible et non-étudié : des gays et lesbiennes chinois ou d’origine chinoise vivant en France. L’enquête repose sur une vingtaine d’entretiens avec des femmes et hommes de 18 à 30 ans. La passation d’un questionnaire biographique (à des fins d’analyse qualitative) a été réalisée sur l’ensemble du corpus, les entretiens approfondis complémentaires aux questionnaires sont en cours de réalisation et une analyse thématique a démarré.
Méthodologie : Entretiens biographiques approfondis
Calendrier : 2018-2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports
Partenaire : INED
S’appuyant sur l’enquête quantitative Violences et rapports de genre (VIRAGE) conduite en population générale par l’INED, le projet de recherche propose une approche inédite des maltraitances faites aux mineurs dans la sphère familiale. Il s’agit d’étudier la diversité et la combinaison des formes de violence (verbale, psychologique, physique et sexuelle ainsi que les négligences lourdes) à l’encontre des enfants d’une part, et l’exposition des enfants à la violence conjugale d’autre part. On s’intéressera en outre aux conséquences de ces violences sur les parcours de vie, avec une perspective d’analyse intégrant le genre et en explorant la manière dont ces violences s’inscrivent dans la construction des inégalités et des rapports de pouvoir entre les sexes.
Calendrier : 2018- 2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports, articles scientifiques
Partenaire : CRIDUP – Université Paris I Panthéon-Sorbonne
La Polynésie Française connaît le plus fort taux de violences intrafamiliales répertoriées dans les territoires français, métropolitains et d’outre-mer. Parallèlement, le territoire connaît aussi un fort taux de parentalité précoce. Le projet explore ces deux questions sociales en faisant l’hypothèse que ce type de parentalité est associé à un ensemble de conditions sociales qui favorisent le développement de rapports violents, au sein de la sphère familiale. La recherche s’inscrit à l’intersection de deux problématiques majeures, identifiées comme telles par le gouvernement de la Polynésie Française : les grossesses juvéniles et les violences intrafamiliales.
Méthodologie : Approche multi-sites, groupes de discussion, observation participante, récits de vie
Calendrier : 2018 – 2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports, articles scientifiques, ouvrage, colloque
Partenaire : MSH du Pacifique
À travers une comparaison ethnographique entre plusieurs quartiers de la région parisienne, la recherche consistera dans l’exploration d’un aspect méconnu de la sociologie française : la genèse sociale de figures savantes atypiques en milieu populaire. En étudiant le rapport de jeunes des quartiers populaires à la culture et au politique, l’objectif est de saisir les conditions et les modalités de l’émergence de formes savantes de la culture populaire, à travers notamment le cas des « têtes du quartier ». L’étude des représentations des « jeunes de banlieue » ainsi que l’observation de leurs pratiques culturelles et spatiales (sous-tendues par une fascination teintée de crainte et de mépris pour leurs pairs moins dotés qu’eux) donneront accès à une analyse en miroir de la construction de la légitimité et de l’illégitimité culturelles, au sein de deux segments éloignés de la jeunesse française contemporaine.
Méthodologie : Entretiens biographiques approfondis
Calendrier : 2018 – 2020
Valorisation : INJEP Notes et rapports
Partenaire : IRIS/EHESS
Dans un espace politique et médiatique local saturé par la question de la délinquance des jeunes, le projet TRASEJMA se propose de poursuivre le travail de recherche engagé depuis 2012 sur la pluralité des acteurs et des actrices du traitement social, éducatif et judiciaire des jeunes en difficulté à Mayotte. Il aborde ces questions sous un angle particulier, celui de la place du religieux et du séculier. La reconfiguration récente de l’action publique locale en direction des jeunes en difficulté alimente une certaine actualité des recherches : rattrapage de l’Etat du financement de l’Aide sociale à l’enfance et, depuis 2015, réhabilitation des cadis, juges traditionnels musulmans, qui font désormais figure de recours contre la délinquance des jeunes et la radicalisation.
Le projet TRASEJMA étudiera en outre d’autres recours à des traditions réinventées de régulation du conflit, au sein des mosquées, des écoles coraniques ou bien des « comités locaux de vigilance » et des réunions entre « grandes personnes » dans les villages. Centré sur le religieux et le séculier dans le traitement social, éducatif et judiciaire des jeunes en difficulté à Mayotte, le projet TRASEJMA s’appuiera sur le projet MARISÉ qui traite plus globalement du sécularisme et de la gestion publique des rapports entre l’islam et la République française en comparant les deux départements ultramarins de l’Océan Indien, Mayotte et à La Réunion.
Méthodologie : Observations participantes, entretiens biographiques auprès des jeunes, entretiens semi-directifs auprès des professionnels (travailleurs sociaux, cadis et greffiers), des élu.e.s, « des grandes personnes » organisant des réunions de gestion locale des conflits
Calendrier : 2018 – 2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports, colloque
Partenaires : DYSOLAB-Université de Rouen, Ministère de l’intérieur
1. Rapport au travail, insertion
Ce projet de recherche propose d’affiner l’étude du rapport au travail de jeunes en situation de vulnérabilité afin de mieux comprendre les dissonances entre les normes, les expériences et les pratiques des uns et des autres. Il a pour objectif de mettre en lien les rapports au travail avec les rapports à d’autres activités de la vie des jeunes étudiés. Si le rapport au travail réfère avant tout au domaine professionnel, il doit être défini aussi par ses relations avec d’autres sphères de vie (la formation, la famille, etc.). Il envisage les parcours d’insertion dans une perspective dynamique et sociétale, dans une comparaison entre la France et le Québec.
Méthodologie : Entretiens de jeunes et d’opérateurs des politiques publiques
Calendrier : 2018 – 2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports, articles scientifiques
Partenaires : LEST–CNRS-Université Aix Marseille / INRS Québec
Cette recherche a pour objectif d’analyser les parcours d’insertion de travailleurs précaires qui encadrent des adolescents et des enfants que ce soit sur le temps scolaire ou péri-scolaire. Nous proposons une analyse comparée entre deux groupes professionnels peu étudiés et aux caractéristiques sociales relativement similaires : les animateur et animatrices d’une part et les assistant et assistantes d’éducation de l’autre.
Ces deux groupes professionnels rassemblent des hommes et des femmes, diplômés ou pas de l’enseignement supérieur, exécutant plus ou moins les mêmes tâches mais sous des statuts d’emploi distincts, très souvent précaires et faiblement rémunérés, avec des aspirations professionnelles divergentes. En reconstituant leur parcours d’insertion sociale et professionnelle, nous analyserons le rapport au travail et à l’emploi qu’ils entretiennent ainsi que les différentes manières dont ils se représentent le travail éducatif qu’ils réalisent auprès des enfants et adolescents.
Méthodologie : Entretiens biographiques et observation participante
Calendrier : 2020 –2021
Valorisation : INJEP Notes et Rapports, IAS
2. Décohabitation, logement
Le logement des jeunes est une question qui a été fréquemment explorée notamment aux prismes des différentes difficultés vécues dans l’acquisition d’un hébergement. Cependant, les formes de logement plus atypiques, en particulier les hébergements collectifs (internat, résidences universitaires, etc.) ont jusqu’à alors été peu explorées, notamment d’un point de vue statistique. Plus spécifiquement, les Foyers de Jeunes Travailleurs (FJT) ou les « Habitats Jeunes » ont peu été étudiés. Quel(s) profil(s) de jeunes sont concernés par ce dispositif ? Comment s’insère-t-il dans les parcours résidentiels des jeunes ? Afin d’approfondir les connaissances sur ce type de structure, et les jeunes qui y résident, un portrait statistique sera établi à partir des données disponibles notamment celles produites par l’Union Nationale pour l’Habitat des Jeunes (UNHAJ).
Par ailleurs, l’enquête nationale sur les ressources des jeunes (ENRJ), réalisée par l’INSEE et la DREES, a comme originalité d’intégrer les jeunes résidant en logement collectif qui sont habituellement exclus de ce type d’enquête. Cette source statistique pourra être exploitée pour apporter des éclairages sur les jeunes résidant en logement collectif d’une manière plus globale.
Ce portrait statistique sera complété par une recherche qualitative exploratoire dont l’objectif consistera à retracer les parcours des jeunes travailleurs en combinant les différentes dimensions biographiques (famille, pairs, intervention sociale, emploi…). Ce volet qualitatif permettra également d’analyser l’accompagnement proposé dans ces structures en comparant le point des vues des intervenants sociaux et des jeunes.
Méthodologie : Exploitation des données du système d’information Habitat Jeune (SIHAJ), entretiens biographiques auprès des jeunes, entretiens semi-directifs auprès des professionnels et observation directe
Calendrier : 2019 – 2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports, IAS
Partenaire : UNHAJ
Les politiques publiques à destination des jeunes mettent de plus en plus en avant la nécessité de prendre en compte le logement. Néanmoins, la connaissance sur les conditions de logement des jeunes reste incomplète. Le sujet étant assez peu investi par la recherche, les données, notamment statistiques, récentes sont rares. Dès lors, ce projet de recherche propose de s’intéresser de manière détaillée aux conditions de logement des jeunes. Il s’agira à la fois de voir les particularités des jeunes comparées aux autres groupes d’âge, et de souligner l’existence d’inégalités face au logement au sein de la jeunesse.
L’exploitation d’une source statistique classique sur le logement (enquête Logement de l’Insee), mais également sur une enquête récente sur les jeunes (enquête nationale sur les Ressources des Jeunes) permettra d’aborder différentes dimensions de l’habitat jeune. D’une part, les modes de cohabitation des jeunes seront examinés, et par extension, la question de l’accès au logement autonome. D’autre part, nous nous intéresserons aux caractéristiques même du logement, en tentant d’identifier les situations de mal-logement (surface, surpeuplement, etc.).
Méthodologie : Exploitation d’enquêtes statistiques
Calendrier : 2019 –2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports, IAS
3. Territoires et politiques publiques
Dans le sillage du redécoupage des régions et de la spécialisation des compétences du conseil régional opérés par la réforme territoriale de 2014-2015, la loi relative à l’égalité et à la citoyenneté du 27 janvier 2017 a amorcé une importante redéfinition du cadre institutionnel de formulation des politiques de jeunesse. Entre autres dispositions, cette loi positionne le conseil régional comme collectivité « chef de file » en ce domaine, et le charge, dans ce cadre, de l’organisation d’un processus annuel de « dialogue structuré » impliquant les acteurs institutionnels, les représentants de la société civile et les jeunes. La loi transfère également au conseil régional la compétence de coordination du réseau des structures d’information jeunesse (IJ). La présente étude vise, dans ce contexte, à analyser la façon dont les conseils régionaux s’approprient ce rôle nouveau de coordination en matière de politiques de jeunesse, en lien avec les autres niveaux territoriaux, les services de l’État et les associations.
Cette étude comporte, à cette fin, deux niveaux d’observation :
• Le premier niveau vise à identifier, à l’échelle nationale, les modalités d’appropriation du chef de filât jeunesse par les conseils régionaux, via la réalisation d’entretiens ciblés dans chaque région, à l’aide d’une grille d’analyse commune
• Le second niveau consiste, quant à lui, à analyser de manière approfondie, sous forme monographique, les cas de deux régions, en croisant une analyse documentaire et cartographique, des entretiens semi-directifs et des observations in situ
L’analyse sera complétée par la réalisation d’un rapport d’analyse comparée des différentes monographies réalisées.
Méthodologie : Analyse documentaire et cartographique, questionnaire, entretiens semi-directifs, observations directes
Calendrier : 2018 – 2020
Valorisation : Rapport d’étude de l’INJEP, INJEP Analyses & Synthèses, article de recherche, journée d’étude rassemblant chercheurs et professionnels, module cartographique interactif en ligne
Partenaires envisagés : Laboratoire Arènes (UMR CNRS 6051), Chaire Territoires et mutations de l’action publique (Sciences Po Rennes)
Dans un contexte de recomposition de l’action publique territoriale en direction des jeunes, notamment du fait de l’accroissement du rôle des conseils régionaux et de la réorganisation des services déconcentrés de l’État, le conseil départemental demeure un acteur central en ce domaine, tant à travers ses compétences dans les secteurs social et éducatif qu’en termes d’animation de démarches multi-niveaux et partenariales en direction des jeunes. Aujourd’hui peu explorée sous l’angle transversal des politiques de jeunesse, l’action des conseils départementaux s’inscrit pourtant en complémentarité de l’intervention des autres niveaux de collectivités et des services de l’État. Le présent programme de recherche vise, en lien avec l’étude parallèlement menée sur les conseils régionaux, à combler ce déficit de connaissance, tout en alimentant une démarche de recherche plus large visant à mieux comprendre les logiques d’articulation interterritoriale des différents acteurs intervenants auprès des jeunes.
Cette étude s’organise autour de la réalisation de trois monographies territoriales croisant une analyse documentaire et cartographique, des entretiens semi-directifs et des observations in situ. Les monographies seront complétées par la réalisation d’un rapport d’analyse comparée.
Méthodologie : Analyse documentaire et cartographique, questionnaire, entretiens semi-directifs, observations directes
Calendrier : 2020- 2021
Valorisation : Rapport d’étude de l’INJEP, INJEP Analyses & Synthèses, article de recherche, journée d’étude rassemblant chercheurs et professionnels, module cartographique interactif en ligne
Partenaires envisagés : Association des départements de France (ADF)
Avec le soutien de l’INJEP
Les statistiques publiées chaque année par la Direction générale de l’administration et de la fonction publique, à partir des données et travaux de l’Insee et de son propre service statistique, montrent la concentration persistante des jeunes agents publics dans les formes d’emploi atypiques (contrats et emplois aidés), mais aussi le recul des recrutements de fonctionnaires titulaires par concours, l’augmentation de leur âge moyen au recrutement et l’accroissement de la part des lauréats déjà employés dans la fonction publique comme contractuels. On peut dès lors se demander dans quelle mesure un jeune des années 2010 a encore des chances d’être recruté directement comme fonctionnaire par la voie de concours ou de le devenir rapidement. Autrement dit, les CDD sont-ils devenus la principale voie d’accès à la fonction publique, et le CDI la nouvelle forme de sécurisation des parcours professionnels ? Pour répondre à ces questions, cette étude propose de comparer l’entrée dans la fonction publique de plusieurs cohortes d’agents recrutés entre 1988 et 2014 en exploitant le panel tous salariés apparié à l’échantillon démographique permanent au moyen de techniques d’analyse de séquence et de modélisation.
Méthodologie : Exploitation du panel tous salariés des déclarations annuelles de données sociales apparié avec le fichier biographique de l’Insee
Calendrier : 2018- 2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports
Partenaire : LEST-Université Aix-Marseille
Les contours politiques et institutionnels et les ancrages territoriaux de la prise en charge des jeunes âgés de 13 à 25 ans évoluent régulièrement. Que ce soit sous l’effet des directives européennes, des orientations gouvernementales ou des innovations locales, les inscriptions sectorielles et la teneur des interventions fluctuent. Ce contexte n’est pas sans effets sur les professionnels qui sont à la fois concernés par leur conception et leur mise en œuvre. L’objectif de ce projet de recherche est d’analyser les dynamiques d’un groupe professionnel caractérisé par une hétérogénéité interne et des frontières externes évolutives, en s’intéressant aux discours qui contribuent à construire les catégories de « professionnel de la jeunesse » et de « travail de jeunesse », aux caractéristiques de ce groupe au niveau national et, enfin à leurs activités au niveau local.
Méthodologie : Revue de littérature, analyse de discours, monographies de municipalités franciliennes
Calendrier : 2020- 2021
Valorisation : INJEP Notes et Rapports
Partenaire : Laboratoire EMA, Université Cergy-Pontoise
Cette recherche s’inscrit dans le prolongement de travaux déjà engagés sur l’activité d’une école de la « deuxième chance » centrée sur la formation aux métiers de l’informatique, sans condition de diplôme. Une longue enquête monographique a permis d’en comprendre l’organisation et le fonctionnement. La seconde étape de la recherche visera à mieux appréhender la situation des étudiants eux-mêmes dont les parcours sociaux, scolaires et professionnels semblent se rapprocher de ceux d’étudiants classiques. On s’interrogera sur la pertinence effective du modèle de l’école « de la deuxième chance » notamment en analysant le modèle développé en France comme sur plusieurs campus étrangers
Méthodologie : Entretiens semi-directifs auprès des étudiants des campus français et étrangers
Calendrier : 2020- 2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports, Ouvrage
Partenaire : Laboratoire Dysolab, Université de Rouen
1. Participation, carrières militantes
L’enquête sur les valeurs des Français s’inscrit dans un programme de recherche international destiné à suivre sur le long terme l’évolution des valeurs en Europe. Réalisée pour la première fois en 1981, l’enquête est renouvelée tous les neuf ans. Faisant suite aux quatre éditions de 1981, 1990, 1999 et 2008, la cinquième vague, intervenue en 2018, permet des comparaisons sur près de 40 ans. La partie française de l’enquête est placée sous la responsabilité scientifique de chercheurs et d’universitaires, regroupés dans l’Association pour la recherche sur les systèmes de valeurs (ARVAL). Partenaire scientifique et financier de l’enquête, l’INJEP détient l’exclusivité des résultats de l’échantillon des jeunes (18-29 ans) et réalisera dans ce cadre, tout au long de l’année, différentes publications sur plusieurs champs thématiques de l’enquête. Un ouvrage collectif, réalisé en co-direction avec Vincent Tiberj (Professeur des universités associé à Science Po Bordeaux) et un chargé d’études et de recherche de l’INJEP, analysera plus particulièrement les apports de l’enquête sur le champ du rapport des jeunes à la démocratie : comment les jeunes expriment-ils ce rapport à la démocratie, à la participation, à la citoyenneté en 2018 ? Quelles sont les évolutions en la matière depuis 1981 ? L’enquête sur les valeurs vient-elle confirmer ou infirmer une défiance nouvelle à l’égard de la démocratie ou permet-elle au contraire de déceler une vitalité nouvelle hors de ses cadres institués ?
Méthodologie : Enquête par questionnaire sur un échantillon représentatif de 2591 individus, dont 1002 jeunes, passation en face à face
Calendrier : 2018- 2020
Valorisation : Ouvrage à la Documentation française sur les valeurs des jeunes avec un cadrage plus spécifique sur l’engagement et le rapport à la démocratie, rédaction de notices dans l’ouvrage sur les valeurs des Français (dir. Pierre Brechon, Frederic Gonthier, Sandrine Astor), rédaction de fiches-repères
Partenaires : ARVAL – Sciences Po Grenoble
Selon les données du répertoire national des élus, seuls 4,4 % des élus municipaux avaient moins de 30 ans au moment de leur élection en 2014. Les plus de 60 ans étaient en revanche beaucoup mieux représentés avec plus de 20 % des élus. Ces différentiels entre générations, régulièrement abordés sous l’angle de la participation électorale, méritent également d’être interrogés à travers le prisme de l’engagement politique formel dans le cadre du mandat municipal. Comment penser cet engagement citoyen des jeunes élus sans le réduire toutefois à un simple calcul rationnel ou aux effets de dispositions acquises ? La notion de « carrière militante » offre précisément un modèle séquentiel d’analyse de l’engagement visant à rendre compte des significations et des choix opérés par les agents à la lumière des dispositions acquises au cours de phases antérieures de l’engagement. Il s’agira de ce point de vue de reconstituer dans une perspective biographique les spécificités de ces engagements passés (notamment au sein des partis politiques), les représentations de l’action politique qui en découlent et les interférences entre vie privée et vie publique afin de rendre compte de l’action politique dans et/ou en-dehors des contraintes propres aux organisations partisanes.
Il s’agira de scruter également les dimensions de territoire et de genre pour rendre compte des différents parcours d’engagement des jeunes élus. A l’intersection de ces deux dimensions, territoriale et de genre, l’enjeu sera de voir dans quelle mesure le renouvellement générationnel en matière de pratique politique au niveau local contribue à modifier et/ou à perpétuer des rapports de genre et de classe et à définir de nouvelles cultures du politique.
Méthodologie : Enquête par questionnaire auprès de jeunes élus de 18 à 30 ans (à partir du répertoire national des élus) / et entretiens biographiques
Calendrier : 2018 – 2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports, Injep Analyses et Synthèses, articles dans des revues à comité de lecture
Partenaires : Laboratoire PRINTEMPS- UVSQ
Le présent projet s’intéresse à la participation politique conventionnelle et non-conventionnelle des jeunes en France et en Allemagne. Dans ce contexte, il se focalise en particulier sur les jeunes issus de l’immigration qui vivent aux marges urbaines (« banlieue », « marginalisierte Quartiere ») des sociétés allemande et française et sur différentes formes de participation politique (actions collectives, vote, abstention, violence urbaine, radicalisation islamiste…) à des échelles variées (locale, nationale, transnationale, etc.). Il s’agit en premier lieu de réaliser l’état de la recherche récente sur ces thèmes et de délimiter les questionnements à partir de deux terrains situés dans les tissus urbains de l’agglomération de Lille et de Cologne. Enfin, cette étude tentera d’obtenir des réponses à ces questionnements par le biais de l’observation participante, l’analyse secondaire de données quantitatives déjà disponibles et la conduite d’entretiens qualitatifs avec des jeunes. Les résultats seront publiés dans un ouvrage collectif réunissant les analyses croisées des chercheurs français et allemands.
Méthodologie : Enquête par entretien (50) et observation participante
Calendrier : 2017-2020
Valorisation : Ouvrage collectif, articles, colloque
Partenaires : OFAJ, Université de Lille, Université de Cologne
Le 15 mars 2019 deux millions de jeunes dans 2000 villes et 125 pays participaient à la première grève de l’école pour le climat suivant l’appel de la jeune suédoise Greta Thunberg. Dans le même temps, le mouvement Extinction Rebellion créé au Royaume Uni dans l’optique d’organiser des actions décentralisées de désobéissance civile a déjà été rejoint par plus de 80000 jeunes militants dans 33 pays. Ces mobilisations interpellent tant par la rapidité et la force de diffusion du mouvement que par leur capacité à proposer aux jeunes militants un mode d’organisation décentralisé et horizontal. N’étant pas issues de structures politiques, syndicales ou associatives préexistantes, sans hiérarchie clairement identifiée, sans moyens financiers et sans base militante antérieure, ces mobilisations se posent en modèle alternatif en utilisant le pouvoir du numérique et des réseaux sociaux pour assurer la « viralité » du mouvement et mobiliser de manière spontanée et transnationale des jeunes militants unis autour d’une même cause.
L’objectif de cette recherche sera de décrypter, à partir d’une approche par entretien et observation ethnographique les moyens employés par les initiateurs du mouvement pour orchestrer la mobilisation et mettre en œuvre les processus de décision dans un système qui se définit tout à la fois comme auto-organisé, décentralisé, horizontal et transnational. Au-delà des initiateurs, il s’agira également de saisir comment les jeunes militants, qui découvrent pour la plupart, étant donné leur jeune âge, l’action collective sont-ils amenés à se mobiliser et à adhérer au mouvement. Enfin, dans un contexte où les acteurs de ces mobilisations se posent en modèle alternatif des structures associatives préexistantes, il s’agira également de rendre compte des zones de porosité et/ou d’opposition entre ces deux domaines de mobilisation : quels sont les relais, les continuités ou les oppositions avec des structures associatives plus traditionnelles ?
Méthodologie : Observations ethnographiques, entretiens biographiques auprès des jeunes, entretiens semi-directifs auprès de responsables d’associations et de mouvements intervenant dans le domaine environnemental
Calendrier : 2020-2021
Valorisation : INJEP Notes et Rapports, IAS, publications scientifiques
Avec le soutien de l’INJEP
Si beaucoup de collectivités se sont d’ores et déjà dotées de conseils des jeunes dans des formats divers, aucun recensement n’en est effectué. L’étude vise à combler ce manque et à décrire les modalités d’engagement et de participation des jeunes. Elle cherche également à identifier les effets que les conseils de jeunes peuvent avoir sur les décisions des élus. C’est le double objectif de ce projet qui vise sur une période de deux ans :
– à élaborer un dispositif d’observation des conseils de jeunes créés par les différents niveaux de collectivités locales (nombre de jeunes, tranches d’âge, modalités de fonctionnement, budgets alloués,…)
– à analyser les pratiques de fonctionnement des conseils de jeunes (engagement des élus, nature des échanges, prise en compte des besoins exprimés,…)
– à analyser les profils des jeunes engagés dans ces instances de participation et l’impact que cette participation peut avoir sur leurs parcours éducatifs ou professionnels
Calendrier : 2018 – 2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports, INJEP Analyses & Synthèses
Partenaire : LEST – Université Aix-Marseille
Cette étude vise à mieux comprendre le rapport au politique et à la participation politique des jeunesses « en contexte » et ainsi de déterminer comment émergent des cultures différentes du politique selon les milieux dans lesquels les individus ont été et continuent à être socialisés. La principale hypothèse de ce travail est que les lieux pèsent sur le rapport au politique, mais en interaction avec les caractéristiques individuelles des individus. Ce n’est pas uniquement parce qu’un jeune vit en banlieue qu’il va développer un rapport spécifique au politique (défiance à l’égard des partis ou des policiers), mais aussi parce qu’il est enfant d’ouvrier. On postule ainsi que les jeunes d’origine maghrébine par exemple n’ont pas tous les mêmes affinités identitaires, quel que soit leur lieu de vie. Selon qu’ils vivent dans une ville à faible ou à forte diversité sociale, ethnique ou religieuse, ils peuvent se sentir plus ou moins acceptés ou rejetés, plus fondés à s’exprimer politiquement ou non par exemple. Autrement dit cette enquête vise à prendre plus systématiquement en compte les effets de contexte en prolongeant des travaux antérieurs qui restaient souvent au niveau des données agrégées et en intégrant dans l’analyse les facteurs individuels. La comparaison entre jeunesses partageant certaines caractéristiques sociales permettra ainsi d’en mieux saisir l’hétérogénéité.
Méthodologie : Enquête quantitative
Calendrier : 2018 – 2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports
Partenaires : Sciences Po Bordeaux / Centre Emile Durkheim
Dans un contexte politique marqué par une relative défiance de la jeunesse envers la politique institutionnelle et le vote, les réseaux socio-numériques (Facebook, Twitter, etc.) offrent des possibilités d’expression politique nouvelles qui peuvent sembler davantage ajustées aux attentes de ce public. Ce projet de recherche se donne pour ambition d’analyser et d’objectiver ces nouvelles formes de participation politique en ligne à travers un dispositif méthodologique innovant. On cherchera à établir un panorama très général des différentes modalités de participation politique des jeunes sur les réseaux sociaux, à distinguer les différentes pratiques politiques en ligne selon l’origine sociale, géographique, le parcours scolaire, le lieu d’habitation et le sexe des enquêtés. De plus, une analyse lexicométrique des messages collectés permettra également d’identifier les sujets de discussions les plus commentés, ainsi que leur évolution dans le temps. Enfin les différents entretiens réalisés permettront de mieux comprendre le sens que les enquêtés donnent à leurs pratiques politiques en ligne : que signifie par exemple « retweeter » ou « liker » un homme/une femme politique, etc.
Méthodologie : Enquête sur six sites différents
Calendrier : 2018 – 2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports
Partenaire : CERAPS, Université de Lille 2
Depuis le début de l’année 2019, dans plusieurs pays, des élèves et des étudiants manifestent pour réclamer de leurs gouvernements une meilleure prise en compte de l’urgence écologique. Des jeunes français·e·s ont ainsi suivi avec un peu de retard ce mouvement inédit, initié plus au nord (Suède et Belgique notamment) et font la « grève de l’école » toutes les semaines. Cela pourrait laisser penser que la « jeunesse française » est particulièrement concernée par les enjeux environnementaux. Pourtant, en parallèle, des sondages révèlent au contraire qu’on trouve chez les 18-24 ans un grand nombre d’individus qui ne « croient pas » au réchauffement climatique. En l’absence d’études sérieuses sur le sujet, il est en réalité très difficile de savoir précisément comment les différents jeunes français perçoivent aujourd’hui l’avenir en matière d’environnement. L’objectif de la recherche est d’apporter un éclairage sur ce point, en articulant des dimensions quantitative et qualitative.
Calendrier : Décembre 2020 – mars 2021
Valorisation : INJEP Notes et Rapports, numéro hors-série de la revue Vers l’éducation nouvelle
Partenaire : Centre d’Etude des Mouvements Sociaux / EHESS
L’actualité politique, dans les démocraties occidentales notamment, porte régulièrement les traces d’une crise de confiance profonde entre les citoyennes et citoyens et celles et ceux qui les gouvernent. Cette crise se manifeste à travers le désengagement des modes traditionnels de participation politique, l’irruption fréquente dans l’espace public de mouvements utilisant dans la durée des modes d’action protestataires ou encore la réussite croissante de différentes formes de populisme. De nombreuses hypothèses sont invoquées pour expliquer cette crise : changement de valeurs et renouvellement générationnel, inégalités croissantes et crise écologique, révolutions technologiques, etc. Mais la rupture de confiance entre les citoyens et leurs gouvernants pourrait aussi résulter, de façon quasi mécanique, du hiatus entre l’incapacité des gouvernements nationaux à produire les résultats nécessaires à la survie de l’humanité, et la conviction politique entretenue auprès des citoyens que les peuples et les nations sont le fondement de la légitimité démocratique. C’est cette piste que la recherche se propose d’explorer en questionnant la manière dont les enfants apprennent très tôt, dans le système français, à considérer que la nation est le cadre légitime des décisions politiques, alors même que ce cadre est devenu obsolète. Les travaux menés sur le rapport des enfants à la nation prouvent qu’ils acquièrent bien avant l’adolescence et bien avant de développer un intérêt pour les choses politiques, la compréhension de la division du monde en nations. On sait par contre bien peu de choses sur la façon dont ces convictions ou ces valeurs sont acquises, et moins encore sur le rôle que les jeunes parents jouent dans ce processus. Ce projet vise donc à étudier la transmission de ce « nationalisme banal » consistant à considérer la division du monde en nations comme un phénomène naturel.
Calendrier : 2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports
Partenaire : Centre Émile Durkheim, Sciences Po Bordeaux
2. Animation socio-culturelle, pratiques culturelles et artistiques
Cette recherche visera à interroger le processus historique de professionnalisation de l’éducation populaire, de l’animation et de la médiation afin de nourrir une meilleure compréhension des mécanismes de réémergence de l’éducation populaire sous de multiples aspects dans la période contemporaine. Elle constituera une contribution à une recherche plus collective intitulée « La fabrique de l’éducation populaire et de l’animation : principes, pratiques, activités, métiers et dynamiques collectives » et qui fédère des chercheurs issus de divers horizons disciplinaires (sociologie, sciences de l’éducation, histoire, sciences politiques…) afin de mieux comprendre les dynamiques d’action et les modalités d’organisation et de développement du champ de l’éducation populaire et de l’animation.
Méthodologie : Cette recherche combinera un travail par des monographiques et des pratiques et réseaux d’animation et d’éducation populaire aujourd’hui dans plusieurs territoires (Créteil, Tours notamment), un travail par archives et analyse documentaire visant à mieux comprendre les discussions autour de la profession d’animateur (débats dans les revues spécialisées comme les cahiers de l’animation), un travail d’entretiens et d’observation des pratiques contemporaines d’éducation populaire notamment avec un important volet sur les universités populaires aujourd’hui, et une agrégation des données relatives au secteur (emplois, moyens, etc)
Calendrier : Comité de suivi scientifique (25 novembre 2019) / Rapport final (juin 2020)
Valorisation : INJEP Notes et Rapports, INJEP Analyses et Synthèses, articles dans des revues à comité de lecture, communications des membres dans des revues scientifiques, participation à colloque et journée
Partenaires : Laboratoire CERLIS, IUT «carrières sociales» de Tours, Université Paris Est Créteil
Les politiques culturelles des collectivités locales et territoriales en direction de la jeunesse ont connu une forte augmentation depuis une trentaine d’années sous l’impulsion de l’État, d’abord par le biais de l’éducation artistique et culturelle. Celle-ci s’appuie d’une part sur les ministères de la Culture et de l’Éducation nationale et de leurs services déconcentrés en s’inscrivant principalement dans le temps scolaire, d’autre part sur le soutien du ministère en charge de la jeunesse aux associations d’éducation populaire intervenant hors temps scolaire dans le domaine culturel.
Ces politiques ont été réappropriées, à des rythmes différents selon les configurations locales, tant par les structures culturelles que les collectivités qui se sont progressivement approprié ces politiques en inscrivant l’action culturelle dans leur activité et en se dotant d’équipements et de compétences sur ce domaine. Aujourd’hui on peut dire que la politique culturelle en France est majoritairement financée par les collectivités locales ou territoriales, et particulièrement celle des politiques culturelles en direction des jeunes. L’étude visera d’abord à repérer et analyser, dans la variété des modes d’intervention, les différents modèles d’éducation artistique et culturelle mis en œuvre par les collectivités territoriales. En effet, ceux-ci nous éclairent sur les représentations des jeunes et de la/leur culture et ainsi de la place et du rôle des jeunes dans les dispositifs publics déployés.
Calendrier : 2020- 2021
Valorisation : INJEP Notes et Rapports
Partenaires : ADF, Ministère de la culture
Avec le soutien de l’INJEP
Ce projet vise à analyser les usages et les pratiques de la laïcité dans les mondes de l’éducation populaire. Il s’agira de cerner les logiques des pratiques des acteurs en matière de laïcité, et d’analyser en quoi elles permettent de comprendre les mutations et l’hétérogénéité des mondes de l’éducation populaire. Comment la laïcité est-elle saisie dans les mondes de l’éducation populaire ? Comment les acteurs de terrain s’approprient-ils ou non cette notion ? À quelles injonctions sont-ils confrontés ? Pour répondre à ces interrogations, une enquête ethnographique sera menée, par observations directes et entretiens, au sein de cinq structures appartenant pour partie au réseau de la Fédération régionale des MJC en Ile-de-France. Trois axes seront développés : état des lieux des « configurations de laïcité », contradictions pratiques de la laïcité dans un contexte de mutation de l’éducation populaire et enjeux autour de la construction d’un « problème musulman ».
Méthodologie : Enquête qualitative auprès de cinq structures de la région parisienne, comprenant des observations et des entretiens ethnographiques
Valorisation : INJEP Analyses et Synthèses
Calendrier : 2018- 2020
Partenaire : LIRTES-Université Paris Est Créteil
Les ateliers relais sont des dispositifs de lutte contre la déscolarisation en collège. Ils ont été créés en 2002 et ont la particularité de faire intervenir des acteurs de l’éducation populaire. Cette recherche vise à établir une contextualisation historique de l’émergence de ces associations (notamment des CEMEA) et de leurs rapports avec les acteurs de l’Éducation nationale afin de comprendre en quoi ces deux mondes – celui de l’éducation populaire et celui de l’éducation nationale – sont liés et comment ils interagissent au sein d’un système éducatif élargi. Ce projet vise également à analyser en quoi l’organisation des associations territoriales (PACA et Occitanie) et la mise en place de ces dispositifs diffèrent d’une région à l’autre et comment cela influe sur le positionnement militant sur le terrain.
Méthodologie : Monographies de quatre ateliers relais dans deux académies
Calendrier : 2018- 2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports
Partenaire : LEST-Université Aix Marseille
Dans le prolongement du travail initié par les CEMEA à l’occasion de leurs 80 ans d’existence, cette étude se fixe plusieurs objectifs. Il s’agit, tout d’abord, de repérer les moments par lesquels cette association est passée afin de mieux cerner la nature des difficultés qu’elle a rencontrées au cours de son histoire. Seront ensuite identifiés les actrices et acteurs des CEMEA qui ont participé, à travers leurs contributions au périodique « Vers l’éducation nouvelle », à alimenter les débats autour de la question de la formation des animateurs-trices et des directeurs-trices de colonies de vacances. Cela conduira aussi à interroger une éventuelle critique des colonies de vacances pouvant expliquer la désaffection de cette forme de prise en charge au cours de son histoire récente. L’étude tentera ainsi d’identifier les débats autour du renouvellement du type de séjour proposé et des publics qui s’y inscrivent. Enfin, le projet est de comprendre quelles furent les idées et les pratiques pédagogiques à partir desquelles les CEMEA se sont progressivement établis comme association représentative du mouvement l’éducation nouvelle en France.
Calendrier : 2018- 2020
Valorisation : INJEP Notes et Rapports, numéro hors-série de la revue « Vers l’éducation nouvelle »
Partenaire : CREF – Université de Paris Nanterre
A l’heure des fake news, alors que les politiques publiques visent à diffuser et à promouvoir les sciences dans les établissements culturels et dans l’espace public, un phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur : celui du développement de chaînes Youtube de vulgarisation scientifique. Face à la caméra, ces vidéastes amateurs expliquent des théories, définissent des notions, pratiquent des expériences. Ces nouvelles voix fragilisent les médiateurs « traditionnels » qui s’interrogent sur leurs propres pratiques. Au travers de ce registre, il s’agit bien de transmettre des contenus. Mais de quelle nature sont-ils ? Comment les qualifier ? Qui sont les vidéastes qui les animent et sur quelle légitimité reposent-ils ? Quel type de discours tiennent-ils : délivrent-ils des informations ou initient-ils à la démarche scientifique ?
L’enquête envisagée s’intéressera donc aux émetteurs, les vidéastes (leur profil, leur discours et ses effets, le type de chaîne – format, mise en scène…), à la réception (quels profils, qui regarde les chaînes et pourquoi ?). Enfin, il s’agira dans un deuxième temps de voir comment ces chaînes peuvent entrer en complémentarité avec le travail des médiateurs « traditionnels », et de leur donner des outils dans le cadre de leur médiation en direction des jeunes.
Calendrier : 2019- 2020
Partenaires : Lecture Jeunesse, Ministère de la Culture, AMCSTI, Universciences TV
Le sport et autres activités physiques sont des objets concrets, factuels, mesurables, propices à l’étude de la différenciation sociale des pratiques culturelles, notamment chez les jeunes. Encadrés et formés dans ce domaine dès le plus jeune âge par l’institution scolaire, ces derniers sont particulièrement ciblés en grandissant par l’offre sportive municipale, associative et commerciale, qui s’inscrit aujourd’hui à la fois dans un contexte incitatif de recommandations de santé publique, et de politiques territoriales de la jeunesse notamment dans les quartiers populaires. Socialement structurée, selon le sexe, l’âge et les milieux sociaux, la pratique sportive recouvre des enjeux différents, selon qu’elle est organisée par les parents, les institutions éducatives scolaires et périscolaires, les autres acteurs sociaux ou par les jeunes eux-mêmes, qui se l’approprient ou y résistent en grandissant. Comment s’opère cette socialisation sportive ? Comment s’articule-t-elle avec les autres pratiques culturelles ? Quel rôle joue-t-elle dans les systèmes de représentation et la construction du rapport au corps, aux pairs et aux institutions, pour prendre en compte ces différents niveaux d’interactions ? Comment évolue-t-elle avec l’âge, selon le sexe, le milieu et l’origine des jeunes ? Pour répondre à ces questions, nous pouvons nous appuyer sur l’exploitation secondaire et la poursuite d’une enquête menée depuis plusieurs années auprès d’adolescents de milieu populaire, d’origine migrante pour la plupart.
Méthodologie : Exploitation Enquête CORALIM (5ème vague)
Calendrier : 2019 – 2020
Partenaire : Centre Maurice Halbwachs – CNRS EHESS
1. Savoirs et pouvoirs dans une société de la connaissance
Cette étude vise à produire un état de la situation des universités populaires en Europe. Celle-ci fait ressortir un certain dynamisme de ces réseaux en lien avec les évolutions des systèmes éducatifs et de formation, mais également en résonnance avec les mutations dans le rapport au savoir que révèle l’affirmation de la société de la connaissance. Il est nécessaire de prolonger ces réflexions en réalisant une étude qui se fixe comme objectif de comparer différents modèles d’université populaire à l’intérieur de l’espace français. En retenant l’expérience des universités populaires de villes urbaines, périurbaines et rurales, on interrogera les acteurs animant ces dynamiques pour tenter de mieux comprendre quels sont les publics, les contenus des « cours », le profil des enseignants et la nature des méthodes pédagogiques envisagées.
Calendrier : 2018-2020
Valorisation : Contribution au rapport de recherche « Fabrique de l’éducation populaire » / Fiche-repères
Partenaires : CERLIS – IUT Tours
Dans le prolongement de l’étude menée sur les types d’Universités Populaires en France, ce travail vise à produire un travail inédit sur les publics des universités populaires à partir d’un questionnaire diffusé nationalement. Il visera à mieux comprendre le profil sociologique des publics, le type d’activités suivi, la fréquence et certaines représentations relatives aux savoirs et aux loisirs.
Calendrier : 2019 –2020.
Valorisation : Rapport consolidé dédié aux universités populaires
Partenaires : CERLIS – IUT Tours
L’INJEP collabore étroitement avec la plateforme ALLISS depuis 2014. L’INJEP poursuit sa contribution à l’animation du séminaire de travail autour des intermédiations sciences/sociétés. Le groupe « Intermédiations » s’investit dans l’étude des espaces et des acteurs qui contribuent à construire les échanges entre les mondes académiques et non-académiques. Le but est d’observer la manière dont les connaissances sont produites et circulent entre la recherche et la société, à la fois dans un processus d’action et dans un processus de réflexion sur l’action. De ce point de vue, le terme de « chercheur » ne désigne pas seulement une personne ayant un statut de scientifique dans une institution, mais aussi quelqu’un qui travaille (ou est bénévole) dans une association ou sur le terrain et à ce titre, est détenteur de savoirs d’expérience. En 2016-2017, le groupe a réuni des acteurs de domaines sectoriels spécifiques (santé, agriculture, médiation scientifique, numérique, éducation…). Les activités de ce séminaire se poursuivront en 2019-2020.
Valorisation : Cahier de l’action en cours de rédaction (publication juin 2020)
Partenaires : ALLISS (INRA, ENS Cachan, Petits Débrouillards, LISIS)
2. Politiques publiques et vie associative
Cette recherche propose de comprendre, par une enquête qualitative et par l’analyse d’archives, les différentes politiques de soutien aux associations menées depuis une vingtaine d’années en traitant à la fois de la fabrique des politiques publiques et de la variété des pratiques professionnelles d’accompagnement (associations, agents publics, collectivités, etc). De quelle nature est, et a été, l’accompagnement associatif ? De quelle manière le contexte territorial (démocratique, économique, urbanistique) influe-t-il sur ce dernier ? Comment les agents de l’État y contribuent-ils de manière interministérielle ? Comment les acteurs de l’éducation populaire y sont-ils impliqués ? Comment se structurent des politiques régionales en matière de vie associative ? Quelle place pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire et du monde académique dans cette dynamique ? Et quels sont les effets sur la robustesse associative et son développement ? Il s’agit au-delà de l’aspect strictement financier, et de la transformation des modes de soutien, de comprendre les types de rapports entre associations et pouvoirs publics, mais aussi les perceptions qu’ont les autorités administratives et élues sur le rôle du monde associatif sur leur territoire d’intervention, et ce dans une perspective diachronique et territoriale.
Deux volets seront ainsi mis en place : le premier concerne directement les politiques nationales, le second se focalisera sur les échelles régionales et départementales de deux territoires comparés. Un groupe de travail réunissant acteurs institutionnels, chercheurs et acteurs de terrain sera mis en place. Les deux régions étudiées sont en cours de détermination.
Méthodologie : Entretiens semi-directifs, focus group avec les élus, professionnels et publics cibles, observation participante, analyse d’archives
Calendrier : 2019 – 2020
Valorisation : INJEP Notes et rapports, INJEP Analyses et synthèses, articles Agora
Les expériences institutionnelles de démocratie participative en France sont adressées le plus souvent aux citoyens individuellement. Dès lors, quelle place est accordée par les autorités publiques aux associations dans ces dispositifs ? Comment les associations se les approprient-elles ? La démocratie participative institutionnelle n’a-t-elle pas tendance à marginaliser les associations ? La question de l’implication des associations dans les budgets participatifs par exemple est négligeable dans la littérature par rapport à celle des citoyens. Pour approcher cette question, la recherche se propose d’expliquer et de comprendre l’appropriation du dispositif du budget participatif de la Ville de Paris par les associations. Dans quelle mesure les associations se sont-elles approprié ce budget participatif, qualitativement et quantitativement ? À partir d’une base de données fournie par la Ville de Paris, nous identifierons la place quantitative des associations parmi les déposants de projet, et en termes de nombre de projets déposés. Puis nous croiserons cette base avec le registre national des associations (RNA) ou la base de données associatives SIMPA de la Mairie de Paris, afin d’identifier les secteurs d’activité des associations qui ont déposé des projets, ainsi que leur ancienneté, leur taille, et les évolutions potentielles longitudinales. L’analyse d’un corpus de projets permettra de comprendre quelles associations déposent quels types de projets. Ensuite, à partir de 48 entretiens semi-directifs avec des associations ayant déposé des projets (impliquées dans l’une des éditions du budget participatif entre 2014 et 2019) et d’autres non, et de deux ethnographies nous essaierons de comprendre les représentations qu’elles se font du budget participatif, et les facteurs motivationnels de leur dépôt. Nous terminerons sur une typologie rationalisée croisant les caractéristiques des associations (type, nombre d’adhérents), leur posture face au BP et leur prise de position (a déposé/ n’a pas déposé).
Méthodologie : Analyse quantitative (bases de données construites sur la base de questionnaire auto-administrés) et qualitative (48 entretiens semi-directifs), ethnographie de la participation.
Calendrier : 2019-2020
Valorisation : INJEP Analyses et Synthèses, articles scientifiques, dossier Agora
Partenaires : Centre européen de sociologie et de science politique – Université Paris 1
3. Gouvernance et participation associatives
Les modèles socio-économiques associatifs sont heurtés par les mutations sociales et économiques en cours dans les sociétés occidentales contemporaines et ce dans l’ensemble des champs d’intervention de la société civile organisée. Comment les associations prises en étau entre volonté de préserver leur projet politique et contraintes de financement, nouvellement assignées à des logiques concurrentielles marchandes ou encore perçues comme organisations supplétives à l’action de l’Etat, peuvent-elles asseoir et conserver leurs spécificités en dehors de tout isomorphisme ? En dehors de l’analyse stricto sensu des comportements économiques et des ressources à disposition, il s’agit dans cette recherche d’interroger l’encastrement dans des contextes politiques et sociaux des modèles associatifs. Dans cette perspective, il sera nécessaire de comprendre comment ces derniers évoluent et sous quelles formes ils évoluent, au travers d’un état de l’art de recherches, notamment académiques, sur le sujet, aussi bien à l’échelon national qu’européen. Par ailleurs, il sera question d’identifier de manière prospective de nouvelles démarches inspirantes pour le monde associatif, et plus particulièrement au sein du secteur jeunesse et éducation populaire.
Méthodologie : Revue de littérature
Calendrier : 2018- 2020
Valorisation : INJEP Notes & rapports
Partenaires : FONJEP
Face aux lacunes dans la connaissance du tiers secteur en Europe, et notamment dans une perspective comparative, la recherche menée conjointement par l’Université de la Vallée d’Aoste, l’INJEP et l’Université Paris Descartes, s’est donnée pour buts, dans un premier temps (2018-2020) de mieux comprendre les évolutions et les permanences de la participation associative au regard de deux enjeux : le premier est celui du renforcement de “la centralité sociale”. Selon ce modèle les individus qui occupent une position élevée dans la hiérarchie sociale sont susceptibles de prendre part à la vie associative et politique. Le second interroge le recours à l’engagement associatif comme substitution à l’engagement politique traditionnel. Accompagnant une défiance acerbe à l’égard de la politique traditionnelle, ce recours pourrait être défini comme l’abandon partiel ou total de la démocratie représentative au profit d’une démocratie plus directe, plus individualisée développée dans le monde associatif. Dans un deuxième temps (2020-2021), la recherche se propose d’étudier l’impact des associations dans les processus de gouvernance des politiques publiques tout en comparant les contextes français et italiens. Au final, la recherche permettra d’approfondir la réflexion sur l’homogénéisation des modèles du tiers secteur en Europe. Méthodologiquement nous envisageons une approche mixte quanti-qualitative qui se compose d’une part d’une analyse secondaire quantitative menée principalement à partir de données d’enquêtes nationales et internationales, et de l’autre part des terrains qualitatifs pour l’observation des modalités de contribution des associations à l’action publique pour chacun des pays.
Méthodologie : Exploitation secondaire des enquêtes nationales (dont INSEE) et européennes, et comparaison des différents terrains de recherche qualitatifs des responsables de la recherche comme ressource pour la phase d’interprétation des résultats
Calendrier : 2018 – 2021
Valorisation : Publication d’un ouvrage chez L’Harmattan en 2020, conférences scientifiques en France et en Italie, INJEP Analyses et synthèses, articles scientifiques
Partenaires : Université de Turin, Université du Val d’Aoste, Université Paris Descartes
Le bénévolat d’entreprise ou mécénat de compétences, s’est fortement développé en France depuis les années 90. Il est particulièrement répandu dans les grandes entreprises françaises (et plus spécifiquement celles du CAC 40). Il permet aux entreprises de proposer aux associations des « compétences » par la mise à disposition de salariés, qui, sur leur temps de travail, réalisent des missions d’intérêt général. Le processus de sélection des associations effectué par l’entreprise s’inscrit le plus souvent dans des politiques RSE ou encore de développement durable. La plupart des enquêtes qui s’attèlent à la question interrogent plus largement les avantages pour les entreprises notamment du point de vue de la communication et de la valorisation, ou encore des atouts dans la professionnalisation des organisations du secteur social non-lucratif. L’objectif principal de l’enquête est de comprendre la spécificité des motivations des salariés bénévoles dans le cadre du mécénat de compétences et ses effets sur les trajectoires d’engagements de ces derniers : Comment en vient-on finalement au cours d’une carrière professionnelle à s’inscrire dans pareil dispositif ? Quelles sont les différentes typologies de profil des bénévoles d’entreprise ? Quelles sont les trajectoires qui y conduisent ? Quelles motivations sous-tendent ce choix ? Quels sont ces effets en termes de carrières militantes, de socialisation politique et démocratique ? Quelles sont enfin les possibilités d’engagement du salarié bénévole dans l’association d’accueil ?
Méthodologie : Entretiens semi-directifs auprès de 52 volontaires salariés
Calendrier : 2019- 2020
Valorisation : INJEP Notes & rapports, INJEP Analyses et synthèses
Partenaires : Laboratoire LISE-CNRS
Avec le soutien de l’INJEP
Cette recherche vise à contribuer à la compréhension des conditions, de l’organisation et des relations de travail dans les organisations de l’Économie Sociale, Solidaire (ESS), notamment les associations. Il s’agira d’enquêter sur les spécificités du travail dans ces structures : quelles sont les conditions de travail dans ces organisations ? Quelles spécificités du travail et de son organisation dans les structures de l’ESS ? Quelles sont les particularités des relations de travail et du management? Quelles sont les conséquences de ces spécificités sur le travail, les salariés et les employeurs ? Pour répondre à ces interrogations, il est proposé dans une premier temps de dresser un état de la littérature sur les conditions de travail dans l’ESS, sur les particularités de l’organisation et des relations de travail. Il est ensuite envisagé une enquête qualitative basée sur une série d’entretiens avec des employeurs et des salariés d’entreprises
Méthodologie : Analyse qualitative (environ 50 entretiens semi-directifs auprès d’employeurs et de salariés)
Calendrier : 2019-2020.
Valorisation : INJEP Notes & Rapports.
Partenaires : LATTS, Université Paris Est Marne La Vallée
1. Baromètre sur la jeunesse En savoir plus
Afin de mieux appréhender les conditions de vie, modes de vie, aspirations et attentes des jeunes, le Baromètre DJEPVA sur la jeunesse interroge un échantillon représentatif de 4 500 jeunes (4 000 en métropole, 500 dans les territoires ultra-marins) âgés de 18 ans à 30 ans, sélectionnés selon la méthode des quotas. Cette enquête est pilotée chaque année depuis 2016 par l’INJEP en collaboration avec le CREDOC.
Plusieurs grandes thématiques structurent le questionnement : le regard porté par les jeunes sur la société et sur leur propre situation ; l’engagement citoyen : adhésion associative, freins et leviers à l’engagement bénévole, mobilisation citoyenne sur les réseaux sociaux, opinion sur le service civique ; l’accès aux droits et aux dispositifs en faveur de l’insertion : attentes d’aides des pouvoirs publics, accès aux droits sociaux, renoncement aux soins médicaux, mobilité internationale. Une thématique spécifique est investiguée chaque année de manière plus approfondie.
2. Enquête Parcours et vie affective des jeunes adultes (enquête ENVIE) En savoir plus
L’INJEP participe au groupe de conception de cette enquête portée par l’INED. Celle-ci a pour objectif de comprendre les différentes manières de vivre la jeunesse, en s’intéressant plus particulièrement à la vie affective. Car si on connait bien les parcours scolaires et professionnels des jeunes adultes, on sait moins de choses sur leur vie privée. Des changements importants ont pourtant eu lieu. Tout d’abord, il est plus courant aujourd’hui que par le passé de vivre plusieurs histoires amoureuses et sexuelles avant de s’installer. Cela veut dire que les jeunes sont nombreux à avoir connu la séparation, mais aussi que les périodes de célibat sont courantes et parfois longues. En même temps, de nouveaux modes de rencontres sont apparus sur Internet et via les applications mobiles. Ces services, qui changent la sociabilité et les conditions de rencontres, sont devenus très populaires auprès des jeunes. De même, les sexualités bi, gay et lesbienne sont devenues plus visibles et les attitudes paraissent aujourd’hui plus tolérantes. L’objectif de l’enquête est de saisir ces changements, en accordant une attention particulière aux différences sociales et sexuées dans la manière d’entrer dans la vie amoureuse et sexuelle. L’interrogation par téléphone concernera des jeunes adultes âgés de 18 à 30 ans. L’échantillon sera constitué d’environ 10 000 personnes.
Calendrier :
– 2017-2018 : construction du questionnaire (en cours)
– 2018 : tests et révision du questionnaire
– 2019 : enquête pilote et révisions finales
– 2020 : enquête principale
– 2021 : premiers résultats
3. Enquête Trajectoires et origines (TeO2) : 2ème édition En savoir plus
La deuxième édition de l’enquête TeO (2019-2020) a été préparée conjointement par l’INED et l’INSEE, avec le soutien financier et scientifique de l’INJEP. Elle vise à identifier l’impact des origines sur les conditions de vie et les trajectoires sociales, tout en prenant en considération les autres caractéristiques d’études sociodémographiques que sont le milieu social, le quartier, l’âge, la génération, le sexe, le niveau d’études. TeO2 s’intéresse à toutes les populations vivant en France métropolitaine, à leurs conditions de vie actuelles et à leurs parcours. L’enquête portera cependant un intérêt particulier aux populations qui peuvent rencontrer des obstacles dans leurs trajectoires du fait de leur origine ou de leur apparence physique (immigrés, descendants d’immigrés, personnes originaires des DOM et leurs descendants). L’INJEP, à travers sa participation au groupe de conception de l’enquête, porte une attention toute particulière aux questions d’intégration et de discrimination des immigrés et de leurs descendants plus spécifiquement à travers le prisme des relations inter et intra-générationnelles. Il s’agit aussi, en s’appuyant sur les résultats de la première vague de l’enquête, de saisir les évolutions des conditions de vie et des parcours des jeunes descendants d’immigrés 10 ans après la première vague de l’enquête.
4. Enquête Sexualités et Santé Sexuelle (E3S) En savoir plus
Les transformations profondes de la société française au cours de la dernière décennie, tant sur le plan social et juridique, qu’économique et technologique, ont eu une incidence sur les représentations et les pratiques dans le domaine de la sexualité et de la santé sexuelle.
L’objectif principal de cette étude pilotée par l’INSERM (Nathalie Bajos) est d’étudier les évolutions dans le champ de la sexualité et de la santé sexuelle, en lien avec les changements sociétaux et les politiques publiques. Elle déclinera autour de trois axes principaux : (1) la diversification des représentations des pratiques et trajectoires, (2) la sexualité et les conditions de vie, et (3) sexualité et santé. Il s’agira ainsi de documenter l’impact du numérique sur la sexualité, l’effectivité des droits sexuels chez les mineurs, notamment par rapport aux violences, et bien sûr l’articulation entre sexualité et santé dès quinze ans.
Pour répondre à ces questions, une enquête nationale transversale et multimodale sera conduite auprès d’un échantillon aléatoire de 40 000 personnes (30 000 en Métropole et 10 000 en Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion). Elle portera sur les personnes âgées de 15 à 89 ans, tirées au sort à partir d’une génération aléatoire de numéros de téléphone. L’enquête comprendra un volet téléphonique d’une durée moyenne de 35 minutes, suivi d’un volet internet. Ces deux volets permettront de collecter des informations sur les caractéristiques sociodémographiques, les représentations liées à la sexualité et au genre, l’entrée dans la sexualité, les pratiques sexuelles au cours de la vie et des 12 mois, le dernier rapport sexuel, la sexualité numérique, la pornographie, la sexualité tarifée, le harcèlement et les violences sexuelles, la sexualité en rapport avec la grossesse, la santé sexuelle et la santé générale (handicap, santé mentale). Les données d’enquêtes seront complétées par un volet biologique et un volet « appariement de données de santé SNDS», permettant d’estimer la prévalence des principales infections sexuellement transmissibles bactériennes et d’évaluer la qualité des indicateurs collectés par questionnaire. L’INJEP participera en particulier au comité de suivi de l’enquête.
5. Tableaux de bord et Chiffres-clés de la jeunesse En savoir plus
En lien avec la MEDES, la mission coordonne la collecte des indicateurs sur la jeunesse auprès de leurs différents producteurs afin de mettre à disposition des utilisateurs un tableau de bord statistique sur l’état de la jeunesse. Une première mise en ligne des données a été réalisée sur le site de l’INJEP en 2018 qui sera actualisée régulièrement. Elle sera accompagnée par la publication « Chiffres clés de la jeunesse » en 2020.
6. Connaissance territoriale des associations En savoir plus
Diverses enquêtes telles que celles de l’INSEE ou encore du Centre d’économie de la Sorbonne apportent une connaissance de la vie associative au niveau national. Il n’en va pas de même pour tous les territoires où le tissu associatif local reste particulièrement méconnu malgré de nombreuses démarches d’observation portées notamment par des structures associatives soucieuses de mieux comprendre les enjeux du développement du secteur. Il n’existe pas de dispositif homogène et durable d’observation des associations au sein du système statistique public sur les territoires. Pour pallier progressivement cette situation, l’objectif est de proposer pour les échelles départementales voire infra-départementales, des portraits de la vie associative. Le but est de parvenir à un socle statistique relativement homogène d’un territoire à l’autre, et ce, même si une partie des indicateurs, reste spécifique aux territoires. Deux premiers territoires pourront faire l’objet d’une expérimentation en 2020 avant une généralisation éventuelle ultérieurement. Ce travail est conduit en lien avec la MEDES.
Méthodologie : Cartographie, sélection d’indicateurs
Calendrier : Décembre 2019 – décembre 2020
Valorisation : Portraits départementaux de la vie associative
1. Revue Agora débats/jeunesses
84 – 2020.1 (février) « La culture et le culturalisme au cœur de la prise en charge des jeunes ? » En savoir plus
À partir d’enquêtes empiriques menées dans divers univers centrés sur la jeunesse (école, intervention sociale, éducation populaire, justice des mineurs, structures d’accès à l’emploi ou encore de lutte contre les discriminations, etc.), ce numéro propose de saisir de quelles manières les acteurs et actrices de l’éducation et de l’intervention sociale qui prennent en charge des jeunes mobilisent-ils la notion de culture, cela aussi bien dans des dispositifs destinés spécifiquement à des publics altérisés (tels que la médiation interculturelle), que dans le cadre de pratiques quotidiennes pensées comme « ordinaires » ou « universelles »
85 – 2020.2 (mai) « Le recrutement au risque de la jeunesse » En savoir plus
Ce dossier thématique propose de changer de perspective concernant l’étude du processus de discrimination en basculant d’analyses centrées sur les minoritaires, dont il s’agit de préciser les réactions, perceptions et expériences des discriminations, à des analyses portant sur le groupe majoritaire et ses préjugés. Il s’agit d’étudier les rouages, les politiques et les « cadres » du recrutement, mettant à l’épreuve la variable du « jeune âge » au sein d’une économie plus générale des discriminations à l’embauche.
86 – 2020.3 (octobre) « La fabrique du besoin éducatif » En savoir plus
La démocratisation des systèmes éducatifs et l’injonction de réussite qui s’est imposée à eux ces dernières décennies sont corrélées à un impératif d’accessibilité et de lutte contre les inégalités scolaires. Cet impératif d’accessibilité est notamment matérialisé par une généralisation des dispositifs de soutien ciblant les élèves à besoins éducatifs particuliers. Si cette catégorie désignait à l’origine celles et ceux présentant une déficience ou un problème de santé, elle englobe désormais, dans nombre de pays, l’ensemble des élèves jugés à risque d’échec scolaire et participe d’une mutation de la forme scolaire générale. Ce dossier traitera de la diversification des désignations des élèves à « besoins éducatifs particuliers » et l’émergence de nouveaux référentiels normatifs.
2. Cahiers de l’action : jeunesses, pratiques et territoires
N°55 [2020] « Participation et engagement dans les quartiers populaires : formes et modalités des initiatives des jeunes » En savoir plus
À travers l’analyse de certaines pratiques d’engagement et de participation de jeunes de quartiers populaires, ce numéro vise à apporter des éléments de réflexion sur les processus d’encastrement et de désencastrement entre politiques publiques au niveau local d’un côté et initiatives engagées dans les quartiers populaires de l’autre. S’il semble exister un consensus pour dire que l’engagement est un acte par lequel un individu assume les valeurs qu’il a choisies et donne, grâce à ce choix, sens à son existence, la question que nous nous posons est comment se constitue ce processus au niveau des quartiers prioritaires des politiques de la ville ? Comment les acteurs engagés sur ce type de terrain cherchent-ils à redonner à travers l’engagement et la participation des jeunes une cohérence entre le soi et l’environnement immédiat ? Ce numéro sera réalisé en lien avec une recherche-action mise en œuvre par le Grdr, l’Université Paris 8 (Labtop) et la participation de l’INJEP intitulée « l’engagement des jeunes à l’épreuve des territoires : le cas des jeunes femmes en Ile de France », avec le soutien de la région IDF, dans le cadre du dispositif PICRI – Partenariat Institutions Citoyens Recherche Innovation.
Partenaires : GRDR
N°56 [2020] « Travailler à la relation recherche-société. Les pratiques et fonctions d’intermédiation » En savoir plus
Nous assistons depuis plus d’une décennie à une réactualisation des dynamiques de recherche-action et de recherches participatives ou ouvertes (open research). Ces formes et ces méthodes visant à mobiliser des savoirs et des connaissances pour l’action, parfois avec des visées transformatrices, semblent devenir peu à peu l’objet d’un intérêt dans les pratiques d’une diversité d’acteurs. C’est le cas notamment des associations, mouvements sociaux et acteurs socio-économiques de petites tailles qui ont conscience que l’action seule ne suffit pas, qu’il importe de réfléchir à ce que l’on fait, souvent dans une perspective de qualité de vie, de soutenabilité ou de transition. En conséquence, ils cherchent à trouver des moyens pour capitaliser, mutualiser, conceptualiser, transmettre et améliorer l’existant et les capacités d’actions, de façon régulière voire permanente. Mais c’est aussi le cas des professionnels de la recherche conscients et soucieux de nourrir les liens, dans la durée, avec ceux qui constituent comme « une base sociale de la recherche ». Ces acteurs proviennent de disciplines et traitent d’enjeux très variés : santé, environnement, ville, sécurité, histoire/identité, industrie, transport, pauvreté, numérique, éducation, travail, démocratie, politiques publiques, agriculture… Ce constat a amené certains acteurs engagé dans la plateforme ALLISS (dont l’INJEP) à s’investir dans la constitution d’un groupe de travail sur les « intermédiation action-recherche ». Celui-ci conduit ce numéro des cahiers de l’action pour tirer les fils de ce travail collectif sur les intermédiations.
3. Publications extérieures
L’entrée dans la sexualité cristallise des usages intimes d’Internet renvoyant à l’exploration de sa sexualité, à un apprentissage de techniques sexuelles – au double sens d’un savoir-faire/ savoir gérer sa sexualité– et d’une appropriation de son corps. Ces techniques s’élaborent, sur Internet, par le biais d’informations acquises en ligne et de contenus pornographiques qui sont en mesure d’apporter des réponses aux questions que se posent les jeunes ; elles mettent en image des représentations de la sexualité là où les réponses institutionnelles ou familiales ne sont pas satisfaisantes ou suffisantes, et livrent des ressources dans un contexte de stigmatisation pour celles et ceux qui entrent dans la sexualité. Cette recherche invite avant tout à considérer Internet comme un élément parmi d’autres d’expression des rapports de genre, de classe, d’âge… Les usages d’internet participent à la diffusion des normes sociales notamment en matière de sexualité et orientent les expériences des individus via des représentations partagées, des injonctions véhiculées par les parents, l’école, les groupes de pairs. Internet ne constitue ainsi en rien un « monde à part », mais une partie des mondes sexuels et intimes adolescents, à analyser et à prendre en compte de cette manière, dans une optique d’éducation à la sexualité.
Calendrier : Publication 1er semestre 2020, éditions F.Bourin, collection « Genre ! »
Comme a pu l’analyser E. Archambault, l’Italie s’inscrit dans un modèle d’associationnisme émergent, caractérisé par un volume d’organisation peu important lié à la forte influence de l’Eglise et à la prégnance du contrôle sur la société civile organisée, des dictatures au cours du XXème siècle. Les modes d’engagement sont encore fortement empreints des formes de solidarité communautaire, plus encore dans les régions du Sud. Le modèle français se trouve de son côté, au carrefour de multiples modèles d’associationnisme. L’engagement, contrairement au paradigme italien, se caractérise par sa fluctuation et sa forte autonomisation des cadres d’appartenance sociale. La recherche se donne alors pour objectif de clarifier entre ces deux modèles ce qui relève des héritages culturels de la participation juvénile propres à chacun des pays et ce qui relève des dimensions évolutives générales (effets de génération) de l’engagement des jeunes dans le secteur associatif européen. Peut-on finalement parler de convergence de la transformation de la participation associative des jeunes en Europe ? Quels sont leurs profils et dans quelles structures souhaitent-ils s’engager ?
Calendrier : Publication en italien 2020
4. Prix de thèse INJEP
Dans le cadre de son soutien au rayonnement de la recherche, l’INJEP créera en 2019-2020 un Prix Jeune Chercheur. Le Prix annuel vise à récompenser une thèse, pour sa qualité exceptionnelle, son originalité et son intérêt dans le champ de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative. Le travail présenté, rédigé en langue française, doit s’inscrire dans le champ des sciences humaines et sociales, des sciences politiques, de l’économie ou des sciences de l’éducation.
La Mission Études et Recherche participe par ailleurs à divers comités :
Conseil scientifique et comité d’orientation
Comité d’orientation des politiques de jeunesse (COJ)
Association française de sociologie (Réseau sociologie de la jeunesse)
Conseil scientifique de la Direction de la Protection Judiciaire de la Jeunesse.
Observatoire national des politiques de la ville, CGET
Observatoire national du suicide, DREES
PAJEP (Pôle des archives de jeunesse et d’éducation populaire)
Institut Bertrand Schwartz
Comité d’histoire du ministère des ministères en charge de la jeunesse
Comité scientifique de l’ADDES
Comité scientifique de l’Institut français du monde associatif
Conseil d’administration
Institut national d’études démographiques
Plateforme ALLISS (Alliance Sciences Société)
Groupe d’études et de recherche sur les mouvements étudiants (GERME)
Cité des mémoires étudiantes
Comité d’experts
Comité « Ensemble face au terrorisme », Fondation de France
Réseau européen RAY (www.researchyouth.net)
Observatoire national de la lecture
Comité d’expert démarches participatives, Fondation de France.
Conférence de prévention étudiante – DGS
Comité de rédaction, comité éditorial
«Cahiers du GERME » (études et recherche sur les mouvements étudiants)
Comité Scientifique de la revue « Ressources éducatives » (Aroéven)
Animation de séminaires
Groupe de travail « les inter-médiations action recherche » : ALLISS (Alliance Sciences Société)
Séminaire commun INJEP/CNAJEP sur les apprentissages : CNAJEP, UPEC (Université Créteil)
Séminaire de recherche sur l’éducation populaire (GRREP) – Partenariat INJEP, le CERLIS, le REV-CIRCEFT, le LabSIC et le Cercle de l’éducation populaire Université Paris V Descartes
Comité de pilotage, comité scientifique d’études et de recherche
Recherche PICRI « engagement des jeunes filles dans les quartiers populaires d’Ile-de-France » (GRDR ; Labtop Paris 8) – 2016/2019
Projet IVO ALL, France Volontaires/ ASC
Evaluation des programmes opérationnels nationaux FSE et IEJ / DGEFP
Etude sur l’impact du passage en Junior association sur les parcours. (RNJA)
Recherche-action autour des dispositifs d’engagement des jeunes (Hauts de France)
Comité scientifique de la plateforme européenne sur la Mobilité apprenante EPLM/YouthPartnership
Comité national de pilotage « PJJ promotrice de santé », DPJJ
ANR POP-PART, Université Paris Nanterre, LAVUE
Comité scientifique de l’enquête E3S
Comité de pilotage de journées d’études et colloques
Comité de pilotage de la Journée du refus de l’Echec Scolaire, AFEV
Comité de pilotage des journées de valorisation scientifique de l’ENPJJ
Comité scientifique des Rencontres Jeunes & société
Groupe de travail inter-institutionnel
Exploitation de l’enquête OVE
Education au(x) droit(s) des jeunes, Défenseur des droits
Baromètre santé sexuelle, Santé publique France
Groupe thématique enseignement supérieur – Céreq
Ministère de l'Éducation nationale
et de la Jeunesse