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Engagement transnational des descendants de migrants


Alors que la théorie des vases communicants entre l’espace d’origine et celui de résidence est fréquemment mobilisée pour évoquer des pratiques militantes des jeunes descendants de migrants qui se développeraient audelà du cadre des frontières nationales, plusieurs travaux ces dernières années ont démontré que loin de s’exclure, le niveau national et le niveau transnational tendent davantage à s’autoalimenter.



Contexte de l’étude
Alors que la théorie des vases communicants entre l’espace d’origine et celui de résidence est fréquemment mobilisée pour évoquer des pratiques militantes des jeunes descendants de migrants qui se développeraient audelà du cadre des frontières nationales, plusieurs travaux ces dernières années ont démontré que loin de s’exclure, le niveau national et le niveau transnational tendent davantage à s’autoalimenter. Par « engagement transnational », nous privilégierons de ce point de vue les activités et pratiques de citoyenneté qui se déploient audelà d’une frontière nationale et qui participent, c’est l’une des hypothèses, à recomposer le rapport au politique et les formes d’appartenance des jeunes descendants de migrants entre le pays d’origine et le pays de résidence.

À travers la reconstruction de différentes « carrières militantes » de jeunes issus de l’immigration, nous interrogeons les jeux d’influences réciproques entre le domaine subjectif des cadres de l’expérience militante et le domaine objectif des structures sociales et politiques par lesquelles l’engagement transnational est rendu possible. L’un des enjeux sous-jacents à l’analyse des carrières militantes transnationales des descendants de migrants est d’observer, non seulement les « éléments déclencheurs » de tels parcours, mais aussi le passage des pratiques de citoyenneté d’une population immigrée à une autre issue de l’immigration. Comment plus précisément le renouvellement des générations contribue à modifier les horizons d’action et les formes d’appartenance locale, nationale et transnationale ?

Méthodologie
Cette recherche a été menée à partir d’entretiens biographiques réalisés entre octobre 2015 et juillet 2016 auprès de :
– 31 membres de différentes organisations citoyennes transnationales (humanitaire, droits de l’homme, politique) âgés de 16 à 35 ans ;
– 11 responsables associatifs ou institutionnels.
Elle s’appuie également sur une analyse documentaire en lien avec les questions d’engagement des migrants et descendants de migrants et des travaux statistiques existants sur cette catégorie de population (enquête Trajectoires et origines [TeO], INED-INSEE, etc.)

Rapport remis en novembre 2016.