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L’animation et ses analogies : des enjeux pour l’action collective


Le colloque de Bordeaux sur « L’animation en France et ses analogies à l’étranger » (novembre 2003) et son prolongement à São Paulo posent aux chercheurs et aux professionnels concernés des questions complexes. En particulier celle de savoir si le concept d’« analogie » est pertinent pour signifier la nature des relations entre des pratiques sociales et culturelles désignées en France par la notion d’animation et différemment dans d’autres parties du monde (extrait de : Débats).


ÉDITORIAL

 

  • L’animation et ses analogies : des enjeux pour l’action collective

Jean-Pierre Augustin

 

DÉBATS

 

  • L’animation et ses analogies : perspectives internationales

Jean-Claude Gillet, professeur émérite IUT Michel de Montaigne/université Bordeaux-III.

Le colloque de Bordeaux sur « L’animation en France et ses analogies à l’étranger » (novembre 2003) et son prolongement à São Paulo posent aux chercheurs et aux professionnels concernés des questions complexes. En particulier celle de savoir si le concept d’« analogie » est pertinent pour signifier la nature des relations entre des pratiques sociales et culturelles désignées en France par la notion d’animation et différemment dans d’autres parties du monde. Cet article, écrit par un des initiateurs de cette aventure, propose un itinéraire de réflexion qui fait découvrir la diversité des approches, des définitions, des contextes, tant dans l’utilisation du terme « animation » que dans celle d’autres notions qui lui sont plus ou moins proches.

  • Animation, intermédiation sociale et gouvernance

Alain Marchand, professeur de sciences économiques, ARPES/université Montpellier-III.

L’animation, avec ses spécificités, participe de la métamorphose du travail social en intervention sociale. Les professionnalités, les postures d’acteurs, les répertoires d’action s’en trouvent modifiés. Nous tenterons ici d’apporter quelques éclairages partiels qui ne sauraient prétendre cerner toutes les mutations mais, tout au plus, contextualiser les « décalages ». Le propos portera essentiellement sur l’entrée « territoire », sur l’action publique et sur la mobilisation des acteurs, autant d’approches que nous analyserons en termes « d’intermédiation sociale ».

  • Citoyenneté et mouvement communautaire au Québec

Jocelyne Lamoureux, professeur à l’UQAM, Montréal.

Des représentations et pratiques de citoyenneté au sein de groupes du mouvement communautaire autonome au Québec font l’objet d’une analyse sur le réaménagement, l’élargissement de l’espace du politique qu’elles recèlent. Deux registres du politique sont explorés.

  • Compétences des animateurs guyanais

Éric Gallibour, sociologue, chargé de cours à l’IUT.B Michel de Montaigne.

Cet article, en considérant le champ de l’animation comme un paradigme, vise à observer de quelle manière la professionnalisation des animateurs se construit en Guyane française. À partir d’une analyse des compétences qu’ils mobilisent et utilisent dans leurs pratiques professionnelles, l’auteur propose trois figures idéales-types de l’animateur : le réformateur de l’action sociale, le promoteur de la participation citoyenne et l’acteur du développement local. Il montre que cet animateur est un professionnel susceptible par son engagement d’agir sur les territoires et dans les organisations pour améliorer leur mode de fonctionnement démocratique.

  • L’animation est-elle soluble dans le tourisme social ?

Luc Greffier, maître de conférences, IUT Michel de Montaigne/université Bordeaux-III.

La métaphore de la dissolution de l’animation dans le tourisme social est débattue sous la forme de trois hypothèses : la première considère l’animation et le tourisme social fondés dans un même creuset historique, la deuxième oppose les deux notions dans la rupture entre une « animation productrice de processus de transformation sociale » et un « tourisme construit selon des dynamiques consuméristes », la troisième expose la thèse d’un lien tissé par des mises en œuvre partagées qui permettent à l’animation de renforcer le sens de l’action touristique. Dans ce contexte, la fonction d’animation, en s’appuyant sur son histoire et ses valeurs mais également sur les compétences et les savoir-faire des animateurs, pourrait être un vecteur d’innovation.

  • La formation des cadres de l’animation

Yves Raibaud, maître de conférences, responsable de la formation DEDPAD, IUT Michel de Montaigne/université Bordeaux-III.

La mise en place en Aquitaine d’une double qualification DEDPAD/master professionnel ouvre des perspectives à la formation des cadres de l’animation. Il existe des résistances à ce type de formation venant de l’histoire de l’animation, mais aussi de la méconnaissance de ses contours et de son importance en termes d’emploi. La formation des cadres apparaît comme un enjeu dans la constitution du champ professionnel de l’animation. Le bilan de la formation DEDPAD Aquitaine permet de mieux cerner qui sont ces cadres, leurs fonctions et les compétences qui leur sont nécessaires pour optimiser l’action des entreprises qui les emploient. Les notions de « projets d’animation et de développement » et d’« ingénierie d’animation territoriale » illustrent bien le sens qui est donné à ces formations.

  • Bilan de mandature : Observatoire national des métiers de l’animation et du sport

Jean-Pierre Augustin, professeur des universités, président de l’ONMAS.

 

POINTS DE VUE

 

  • La police et les « jeunes de cité »

Éric Marlière, docteur en sociologie, chercheur associé au CESDIP (CNRS-UMR 2190 et ministère de la Justice) et chargé de cours à l’université Paris-XIII.

Les rapports entre les jeunes de cité et la police ont toujours suscité un intérêt pour les sociologues. Cet article retrace les principaux travaux effectués sur la question en essayant de les éclairer par un travail empirique réalisé dans une cité HLM de la proche banlieue parisienne. L’enquête ethnographique retracée ici montre que les interactions entre les « jeunes de banlieue » – qu’ils soient diplômés ou marginalisés, salariés ou petits délinquants – avec les représentants des forces de l’ordre sont toujours estampés d’un conflit latent. Le contrôle de police est toujours vécu comme une forme de répression et d’injustice pour ces jeunes qui voient les policiers comme les garants d’un ordre social d’une société profondément injuste.

  • Installation en concubinage en Espagne et en France

Sandra Gaviria, maître de conférences à l’IUT du Havre, département carrières sociales, membre du CIRTAI et membre associé du CERLIS.

L’objet de cet article est de montrer que les jeunes Français et Espagnols suivent des processus de construction identitaire différents. Nous partirons de l’exemple des jeunes concubins des deux pays. Les jeunes Français développent davantage leur identité personnelle que les Espagnols, lesquels ont une plus forte identité statutaire. Les premiers se construisent dans des logiques d’autonomie et d’insécurité affective et matérielle alors que les seconds le font dans des logiques de protection et de sécurité.

 

CHRONIQUES

 

  • LIRE, FAIRE LIRE

 

Comptes rendus de lecture

Le métier d’animateur, Jean-Marie Mignon

L’action publique et la question territoriale, sous la direction d’Alain Faure et Anne-Cécile Douillet

Faire figure d’étranger : regards croisés sur la production de l’altérité, Claire Cossée, Emmanuelle Lada, Isabelle Rigoni

Culture hip-hop, jeunes des cités et politiques publiques, Sylvia Faure, Marie-Carmen Garcia

Les « crapuleuses », ces adolescentes déviantes, Stéphanie Rubi

L’empire de la télé-réalité ou Comment accroître le « temps de cerveau humain disponible », Damien Le Guay

La tentation antisémite : haine des juifs dans la France d’aujourd’hui, sous la direction de Michel Wieviorka

Notes de lecture

Signalements

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