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Les universités populaires en France

Un état des lieux à la lumière de trois expériences européennes : Allemagne, Italie et Suède


Le mouvement des universités populaires en France a connu depuis une trentaine d’années un développement spectaculaire. Ce rapport en esquisse une généalogie et en dresse un état des lieux en le replaçant dans une perspective européenne par la comparaison avec les expériences allemande, italienne et suédoise.



Nous sommes en effet ici loin d’une exception française même si chaque pays considéré présente des particularités : professionnalisation en Allemagne, reconnaissance forte par l’Etat en Suède notamment, alors qu’en Italie le système développé est plus proche de ce qui existe en France avec une ambition citoyenne cependant moins développée.

À travers cette démarche il s’agit d’identifier ce qui est en jeu dans le développement des universités populaires et de contribuer à sa reconnaissance comme objet de recherche à l’intersection des politiques éducatives et de formation. Ce mouvement traduit aussi une forte demande de citoyenneté et d’accès aux savoirs sous toutes leurs formes dans une société de la connaissance mais aussi du temps libre qui fait une place de plus en plus grande à ce que l’on peut considérer comme une activité de loisirs cognitifs. Les universités populaires pourraient être analysées comme un phénomène social total, au sens où l’entendait Marcel Mauss, c’est-à-dire qui concerne tous les membres de la société et qui dit quelque chose de tous les membres de notre société.

Cette étude repose sur une importante littérature grise d’un type nouveau, essentiellement numérique, et appelle à la prise en compte académique de ces expériences développées en dehors de l’université même si elles renvoient au vieil idéal encyclopédique des Lumières ou de l’Aufklärung.

JEAN-CLAUDE RICHEZ, Historien, ancien chargé de recherche INJEP