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Sports et intégration sociale


Tout comme le monde sportif ne se réduit pas au sport associatif, il ne se réduit pas non plus à une sous- catégorie du monde associatif. Derrière l’apparente homogénéité du sport associatif se dégagent des singularités non seulement sportives et structurelles, mais aussi sociales, politiques et éthiques. (extrait de : Le sport associatif)


ÉDITORIAL

 

Cultures et mobilités

Tariq Ragi

 

DÉBATS

 

  • Sport et lien social

Ahmed Moro, Tariq Ragi

  • Le sport associatif

William Gasparini, maître de conférences en STAPS (HDR en sociologie), chercheur au laboratoire « APS et sciences sociales » et au CRESS de l’université Marc Bloch

Tout comme le monde sportif ne se réduit pas au sport associatif, il ne se réduit pas non plus à une sous- catégorie du monde associatif. Derrière l’apparente homogénéité du sport associatif se dégagent des singularités non seulement sportives et structurelles, mais aussi sociales, politiques et éthiques. L’analyse nous montre que, loin de constituer une catégorie homogène, le monde sportif associatif est traversé par des controverses et des enjeux qui dépassent le seul secteur sportif. L’association sportive et l’engagement sportif révèlent finalement les processus et les dysfonctionnements que l’on retrouve à plus grande échelle dans l’organisation sociale de nos sociétés occidentales.

  • Sport et intégration des élèves handicapés

Ahmed Moro, université de Picardie Jules Verne, CEFRESS

Dans la perspective du renouvellement des problématiques portant sur les pratiques sportives, il s’agit de s’interroger sur la nature historique de l’évolution de ces pratiques, qui a abouti aux configurations actuellement dominantes, et sur l’émergence et la transformation de leurs dimensions institutionnelles. Le processus d’institutionnalisation progressive de l’usage des activités physiques et sportives dans l’intégration de certaines populations, notamment les enfants handicapés en milieu scolaire, est mis en évidence. Ce processus permet de comprendre l’importance prise par ces activités non seulement dans la vie des individus (acteurs, spectateurs, etc.) mais aussi dans la vie des pays et des nations.

  • Déviances sportives et intégration sociale ?

Maxime Travert, maître de conférences à l’IUFM d’Aix-Marseille, Olivier L’Aoustet, université de la Méditerranée, faculté des Sciences du sport de Marseille

Le sport traditionnel fait largement partie des dispositifs d’intervention sociale destinés à une jeunesse en manque de repères. Certaines approches, dans le domaine de la sociologie du sport, dévoilent des formes variées de déviance à l’intérieur même de l’univers culturel sportif. Ces nouvelles données perturbent la relation instrumentale qui, jusque-là, associait mécaniquement déviances sociales et intégration par le sport. Ne serait-il pas plus pertinent d’envisager la problématique en termes de déviances sportives et d’intégration sociale, ou, plus finement encore, à partir de la tension entre déviance sportive et intégration sportive ?

  • Anthropologie du geste sportif en milieu carcéral

Omar Zanna, docteur en sociologie, enseignant au département STAPS de l’université du Maine, Philippe Lacombe, professeur de sociologie à l’université de Bretagne occidentale

D’une part, les auteurs analysent les manières dont les détenus utilisent les interstices de liberté afin de se positionner au sein de l’organisation sociale de la prison et accéder ainsi au système de privilèges conférés par une position (sociale) « dominante » ; d’autre part, l’enquête révèle la cohabitation de deux logiques de la pratique sportive : une logique carcérale (institutionnelle), à vocation éducative, et une logique d’acteur (de détenu) orientée vers une reconnaissance identitaire.

  • Autour des interprétations de la pratique sportive des jeunes

Pascal Duret, sociologue, professeur à l’université de la Réunion, directeur du CURAPS

La sociologie du sport n’est pas un tout unifié et autonome. L’objet « sports » ne définit qu’un domaine de la sociologie travaillé par différents courants. Quelle attention ceux-ci portent-ils aux jeunes ? Quelle place accordent-ils à la variable « âge » ? À travers ce panorama, cet article brosse aussi, à grands traits, le tableau des crises emboîtées que doivent affronter les jeunes pour devenir adultes : crise de la transmission, crise de la stabilité et crise des normes.

 

POINTS DE VUE

 

  • Recherches sur la jeunesse au Canada (1981-2000)

Vincenzo Cicchelli, maître de conférences à l’université de Paris-V Sorbonne, CERLIS-CNRS

Dans le Québec des années 1990, la sociologie de la jeunesse continue de s’inscrire dans une approche historique qui entend rendre compte de la succession différentielle des générations dans la chaîne du temps. On remarque, chez les sociologues contemporains, une plus grande capacité à maîtriser les enjeux sociaux et à distinguer le discours scientifique, dont ils sont les producteurs, des usages sociaux de leurs conclusions. En rompant avec une vision héroïque ou victimiste de la jeunesse, ils essaient de la saisir plutôt comme une ressource pour le présent et un défi pour l’avenir.

  • Corps féminins : l’enjeu d’une émancipation

Caroline Moulin, doctorante en sociologie, chargée de cours à l’université de Bretagne occidentale, faculté Victor-Segalen

Le corps, lecteur social privilégié des cultures et des identités, occupe une place centrale dans le processus d’émancipation des jeunes Maghrébines. Pour ces filles, l’affirmation autonome de soi passe par la réappropriation objective et symbolique de leur corps, par ailleurs objet de légitimation d’une domination masculine. Cet article présente les fonctions qu’occupe la construction sociale des corps dans le processus de recomposition des identités féminines chez les jeunes générations de Maghrébines.

  • Âge et places dans la cohabitation intergénérationnelle

Elsa Ramos, sociologue, Paris-V Sorbonne, CERLIS-CNRS

Dans cet article, l’objectif est de comprendre comment des étudiants cohabitant avec leurs parents peuvent se vivre comme adultes. Pour cela, il s’agit de déceler, au sein de la cohabitation intergénérationnelle, sous l’apparente continuité des relations parents/enfant, des microchangements. Ces derniers sont appréhendés à partir de l’appropriation de l’espace de la chambre, les modifications matérielles étant considérées comme des indicateurs mais aussi comme des éléments constitutifs de l’évolution des relations parents/enfant et des relations à soi.

 

CHRONIQUES

 

  • Lire, faire lire

 

Comptes rendus de lecture

  • Respect : de la dignité de l’homme dans un monde d’inégalité, Richard Sennett

 

  • Rester enfant, devenir adulte, Elsa Ramos

 

  • École, territoires et identités : les politiques publiques françaises à l’épreuve de l’ethnicité, Stéphanie Morel

 

Notes de lecture

Signalements

  • Carnet de champs

 

  • Veille informative

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