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« Ces rencontres s’inscrivent dans le cœur de nos missions qui visent à produire de la connaissance au service de la décision publique »


Les Rencontres de l’INJEP – édition 2025


« Les temps de la participation citoyenne : information, interpellation, décision », tel est le titre des prochaines Rencontres de l’INJEP qui auront lieu en décembre à Paris. L’occasion pour le directeur de l’INJEP par intérim, Joaquim Timotéo, par ailleurs responsable de la Mission études et recherche à l’INJEP de revenir sur le sens de ces rencontres et la légitimité de l’INJEP à les organiser.

Le 2 décembre 2025 se tiendront Les Rencontres de l’INJEP rassemblant au Conseil économique, social et environnemental (CESE), chercheurs, institutions, associations et jeunes afin de croiser les regards sur une thématique phare des politiques publiques de jeunes. Cette année, la participation citoyenne est à l’honneur, à travers l’examen des moments-clés : l’accès à l’information, point de départ essentiel de la participation ; l’interpellation et l’expression par les jeunes de leurs attentes spécifiques ; enfin, la prise en compte de celles-ci dans la décision publique. Objectif : comprendre comment la participation des jeunes se déploie, au-delà des cadres classiques, et comment mieux reconnaître et soutenir ces formes d’engagement multiples.

L’INJEP s’est toujours positionné au croisement de la recherche et de l’action publique, comme une interface entre les acteurs associatifs, académiques ou institutionnels et les jeunes eux-mêmes. Les Rencontres de l’INJEP, organisées tous les deux ans, s’inscrivent pleinement dans cette démarche en proposant de croiser les regards sur une thématique phare concernant les jeunes et les politiques publiques qui les concernent. Il ne s’agit pas seulement de valoriser notre travail mais de mobiliser les acteurs dans un temps fort pour produire de la connaissance, la capitaliser et nourrir l’espace public. Ces rencontres s’inscrivent pas conséquent dans le cœur de nos missions qui visent à produire de la connaissance au service de la décision publique. Le choix de la participation citoyenne nous est apparu comme une évidence. Notre démocratie traverse une période de profonde transformation, marquée notamment par un recul de la participation électorale, en particulier chez les jeunes générations, et par une mutation des formes d’engagement. Ceci étant dit, les jeunes ne sont pas indifférents à la vie publique ; ils expriment un fort désir d’engagement mais le font souvent en dehors des cadres traditionnels. Par ailleurs, la participation citoyenne des jeunes ne se résume pas à leur présence dans les instances existantes. Elle suppose aussi de reconnaître et de valoriser toutes les formes d’implication, qu’elles soient institutionnelles, associatives, numériques ou informelles. Face à ces constats, il nous revient, comme institution publique et observatoire de la jeunesse, de mieux comprendre les évolutions en cours.


D’une part parce que les nombreux travaux que nous conduisons, notamment ceux de Laurent Lardeux ont pu déjà éclairer ces différentes étapes ; d’autre part parce qu’il nous paraît important d’analyser la participation citoyenne des jeunes non pas comme une simple action ponctuelle mais de l’inscrire dans un processus dynamique qui articule justement différents ces différents moments-clés : celui de l’accès à l’information, point de départ essentiel de la participation ; celui de l’interpellation, de l’expression par les jeunes de leurs attentes spécifiques ; celui de la prise en compte dans la décision publique. D’où l’idée de décliner ces trois temps autour de tables-rondes spécifiques qui vont rythmer la journée, chacune visant à saisir les rapports que les jeunes entretiennent avec la décision publique et inversement.

C’est un écueil auquel nous nous avons évidemment songé lors de la préparation de ces journées. Nous en sommes conscients et nous veillerons à ne pas nous focaliser exclusivement sur les scènes publiques et institutionnelles de la participation citoyenne. Il est en effet essentiel de rendre compte des initiatives émergentes, non conventionnelles ou hors dispositifs institués, car certaines d’entre elles ont joué un rôle déterminant dans les mobilisations citoyennes les plus marquantes de ces dernières années. Les interventions de quelques collectifs associatifs viendront d’ailleurs nous rappeler à cette nécessité. Je le redis : dans le contexte politique que nous connaissons, il y a un enjeu fort à comprendre, non seulement les formes instituées des dispositifs de participation, mais aussi, celles plus alternatives et innovantes des mobilisations collectives. L’objet de ces rencontres, c’est la participation citoyenne des jeunes dans toute la diversité des pratiques, et, par-delà l’action ponctuelle, le processus dynamique où les jeunes citoyens interagissent avec la chose publique.


« Les temps de la participation citoyenne : information, interpellation, décision »

2 décembre 2025

La journée entière

Conseil économique, social et environnemental (CESE)

9 Place d’Iéna 75016, Paris

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