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Le brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur-animatrice (BAFA)

Quels effets sur les parcours d'engagement et d'autonomie des jeunes ? Revue de littérature

Couverture Injep Notes et rapports 2017-09

Cette revue de littérature explore des travaux principalement issus de la sociologie et des sciences de l’éducation, pour analyser le lien entre BAFA, autonomie et engagement des jeunes. La partie introductive consacrée à une présentation de l’animation permet de situer le BAFA dans ce secteur professionnel et d’éclairer quelque peu les enjeux sociaux à l’œuvre dans l’idéologie d’un BAFA générateur d’autonomisation et d’engagement des jeunes.



Cela étant, préciser ce qu’est l’animation n’est pas chose aisée, comme en témoigne l’absence d’une définition univoque et consensuelle dans la littérature scientifique. De même, délimiter clairement le champ d’intervention des animateurs-animatrices s’avère délicat. En revanche, un détour par les origines et la construction sociohistorique de l’animation permet, dans un premier temps, de comprendre les difficultés à circonscrire ce secteur et l’objet de son action. En second lieu, l’identification des caractéristiques actuelles du champ fait apparaître les dynamiques et les enjeux qui le traversent, de sorte, notamment, à bien situer le BAFA au sein du système de formation à l’animation. Le troisième point de ce chapitre introductif propose une mise en perspective européenne relative aux modalités de formation, d’accès et d’exercice de l’animation. Ce préalable s’ouvre sur une synthèse des connaissances qualitatives et quantitatives disponibles, sur le devenir des jeunes titulaires du BAFA Cela permet ensuite de saisir si et comment l’obtention du BAFA influence le parcours personnel et professionnel de celles et ceux qui décident de le passer, en particulier au niveau de leur engagement et de leur autonomisation. Dans le contexte du retardement de l’accès des jeunes au marché de l’emploi, cette question paraît faire diversion et mérite d’être déconstruite. D’autant plus qu’elle comporte la croyance en une compensation de la précarité de leurs conditions d’emploi, voire de l’absence d’emploi, par l’autonomie et l’engagement. Dénoncé par une partie des jeunes, ce présupposé donne l’occasion de clarifier les notions convoquées. Magalie Bacou, sociologue, chargée d’études et coordinatrice pédagogique à l’Institut régional du travail d’Occitanie, CERTOP (UMR CNRS 5044), université Toulouse 2 Jean-Jaurès