Avec l’appel à projets sur « Les pratiques sportives en France » lancé en avril 2023, l’INJEP soutient des projets de recherche qui analysent les pratiques sportives à tous les âges. Il a pour ambition de rendre compte des inégalités et des différenciations qui peuvent les traverser selon le cadre et le lieu dans lequel elles se développent. Il vise à appréhender, à l’échelle des individus, leurs pratiques sportives et les modalités de l’expérience vécue dans toutes les dimensions qu’elle mobilise et selon les contextes.
Découvrez les quatre projets retenus dans le cadre de notre appel à projets.
HAVAE (UR 20217), Université de Limoges
REGARDS (EA 6292), Université de Champagne-Ardenne
PSMS (EA 7507), Université de Champagne-Ardenne
Université de Limoges
Les enquêtes successives sur les pratiques physiques et sportives en France font apparaître un paradoxe, avec d’un côté une massification de ces pratiques ces dernières décennies et d’un autre un développement des formes de sédentarité. Dans ce contexte, les « non pratiquants » concentrent un certain nombre d’enjeux, non seulement en termes de politiques publiques, mais aussi de compréhension de la réalité sociale.
Le premier objectif de ce projet consistera précisément, à partir d’une série d’entretiens avec des enquêtés de l’ENPPS 2020, à reconstituer les carrières sportives des personnes non pratiquantes et à les resituer dans leurs trajectoires sociales afin de mieux appréhender leurs univers de pratique, leurs évolutions ainsi que leurs représentations. Ce projet vise à engager une réflexion sur les effets des discours normatifs et leur potentielle contradiction avec la réalité des pratiques : en analysant la complexité des pratiques des personnes (activités physiques non prises en compte dans les études, rôle social joué malgré une absence de pratique sportive, etc.) et en interrogeant leurs représentations concernant ces pratiques et ces discours.
Groupe de recherche pluridisciplinaire « Education, Intervention, Activités physiques » (GRP EIAP) de l’Institut National Universitaire Champollion (INUC)
Centre de Recherches « Sciences Sociales Sports et Corps » (CRESCO-EA7419, Université Toulouse Paul Sabatier-UT3)
Institut National Universitaire Champollion (INUC-Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées)
Ce projet propose d’exploiter les données dédiées aux activités physiques, sportives, récréatives de pleine nature (APPN ou activités outdoor) en France en adoptant une perspective longitudinale et comparative sur le plan des activités et des territoires. Il est articulé au genre compris comme un outil d’analyse permettant de mettre en évidence la construction sociale des différences entre les sexes et relié aux inégalités imbriquées de genre, de classe, entre génération et territoire.
Le projet propose, d’une part, de croiser le regard de spécialistes des APPN et/ou du genre sur les données quantitatives publiques relatives aux pratiques et aux licencié.es à l’échelle nationale et, d’autre part, de développer des connaissances sur les pratiquant·es autonomes, en faisant varier les échelles territoriales.
Territoires, Villes, Environnement et Société (TVES, ULR 4477)
Laboratoire sur les Vulnérabilités et l’Innovation dans le Sport (L-ViS, UR7426)
Université du Littoral Côte d’Opale
Le projet propose d’étudier la pratique du trail running dans ses dimensions sociales et spatiales sous un angle interdisciplinaire et selon une méthodologie mixte qui combine des approches de recherche quantitatives et qualitatives. Il est organisé autour de deux questions de recherche principales. D’une part, il visera à analyser les caractéristiques sociogéographiques des pratiquants de trail-running et de leurs milieux de vie ainsi que leurs distributions spatiales. D’autre part, il cherchera à comprendre les territorialités et mobilités sportives des trail-runners dans trois configurations spatiales : littorale, urbaine et montagnarde.
Centre Max Weber UMR 5283, site UJM, Saint-Étienne
CERIES ULR 3589 – Centre De Recherche Individus Épreuves Sociétés
CLERSÉ UMR CNRS 8019 – Centre Lillois d’Etudes et de Recherches Sociologiques et Économiques
CERLIS UMR CNRS 8070 – Centre de Recherche sur les LIens Sociaux
CENS UMR CNRS 6025 – Centre Nantais de Sociologie
CNRS
Si les danses à deux sont largement répandues, elles ne sont pour autant que peu investiguées en sociologie. En tant qu’activités physiques mixtes du point de vue du genre, pratiquées de manière régulière, autonome et/ou encadrée, reposant sur des traditions explicitement sexuées et hétéronormatives, elles forment un espace à l’aune duquel il apparaît intéressant d’analyser les recompositions actuelles des normes de genre et de sexualité. En adoptant des méthodes mixtes qui croisent le traitement secondaire des données des enquêtes ENPPS 2020 et PC2018, avec des entretiens biographiques et des observations directes et participantes effectuées au sein de quatre danses à deux, le projet vise à objectiver les conceptions des pratiques au regard des trajectoires sociales et des modalités de leur pratique.