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Accueils collectifs de mineurs (colonies et centres de vacances, centres aérés et de loisirs, scoutisme…) – 2009/2010 à 2017/2018

La Direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA) réglemente et contrôle les accueils des mineurs avec hébergement (colonies/séjours de vacances notamment) ainsi que les accueils de loisirs périscolaires et extrascolaires. La MEDES est chargée d’exploiter cette base réglementaire et produit des statistiques annuelles sur ces accueils. Ces statistiques, mises en ligne sur le site de l’INJEP et sur celui du ministère, détaillent l’activité de ces accueils : leur nombre, les effectifs d’enfants, la destination, le type et la durée du séjour pour les accueils avec hébergement… Les données produites par la MEDES servent également au suivi des politiques publiques en matière d’éducation populaire telles que le dispositif « colo apprenante » mis en place à l’été 2020.

L’activité des accueils périscolaires recule au cours de l’année scolaire 2017-2018 suite au retour à la semaine de 4 jours de classe dans de nombreuses écoles maternelles et élémentaires. Par ailleurs, la baisse de la fréquentation des accueils collectifs de mineurs avec hébergement, hors scoutisme, ralentit tandis que la fréquentation des accueils de scoutisme continue de progresser.

 

S’agissant des accueils sans hébergement (hors scoutisme), le nombre de communes disposant d’un accueil de loisirs ou d’un accueil de jeunes sur leur territoire avait fortement augmenté ces dernières années, suite notamment à la progression du nombre d’accueils périscolaires en lien avec la réforme des rythmes éducatifs mise en place à partir de la rentrée 2013 (cf. INJEP Analyses & Synthèses n°9 « Une forte croissance en lien avec la réforme des rythmes éducatifs »). Le nombre de communes concernées par un accueil de loisirs ou un accueil de jeunes sur leur territoire a ainsi fortement progressé pour passer de moins de 11 000 en 2009-2010 à 13 300 en 2016-2017 (Graphique 1). Au cours de l’année scolaire 2017-2018, suite à la possibilité offerte aux communes de revenir à la semaine d’école de 4 jours de classe, le nombre de communes concernés a diminué pour s’établir à 12 500.

 

GRAPHIQUE 1

 

Concernant les accueils collectifs de mineurs avec hébergement (hors scoutisme), en 2017-2018, on dénombre 54 500 séjours avec hébergement (hors scoutisme et hors séjours dans une famille), soit 400 séjours de moins (- 0,8 %) par rapport à l’année précédente (Graphique 2). Le nombre de séjours continue de diminuer, mais la baisse constatée au cours de l’année 2017-2018 est nettement moins forte que celle enregistrée au cours des trois années précédentes : le nombre de ces accueils avait baissé respectivement de 2 600 en 2014-2015, 1 300 en 2015-2016 et 1 500 en 2016-2017. Parallèlement, le nombre de départs de mineurs s’établit à 1 425 000 pour l’année 2017-2018, en baisse de 14 000 par rapport à l’année précédente (– 1,1 %).

 

À noter la révision de la méthode de calcul consistant à ne conserver que les déclarations de séjours pour lesquelles un récépissé a été édité, permettant de mieux refléter la réalisation effective de ces accueils. Cette refonte de la méthodologie conduit à réviser à la baisse les effectifs sur le passé.

 

GRAPHIQUE 2

 

Enfin, des données détaillées concernant les accueils de scoutisme sont proposées pour la première fois cette année. On remarque une progression régulière de la fréquentation des accueils de scoutisme depuis 2009-2010. La fréquentation de ces accueils estimée à moins de 104 000 en 2009-2010 (Graphique 3) s’élève à 132 500 en 2017-2018, soit une progression supérieure à 3 % en moyenne annuelle sur cette période.

 

GRAPHIQUE 3

 

 

Précisions méthodologiques

 

Ces données ont été traitées de façon similaire à celles relatives aux accueils de loisirs et aux accueils de jeunes. Les données sont fournies à partir du lieu d’accueil habituel. Pour une période d’activité donnée et un lieu d’accueil habituel donné, on ne retient que les effectifs maximaux déclarés pour une tranche d’âge donnée. Cette méthode limite le risque de double-comptes mais peut conduire à une sous-estimation de la mesure de l’activité réelle de ces accueils au cours de chacune des périodes de congés scolaires. En effet, si l’on observe par exemple deux camps scouts au départ d’un même lieu d’accueil habituel et destinés à des mineurs de même tranche d’âge pour une même période de congés scolaires, on considère alors que ce sont les mêmes mineurs qui partent au sein de ces deux camps scouts : les effectifs des deux camps ne sont donc pas additionnés.

 

Renaud FOIRIEN, chargé d’études et d’enquêtes statistiques, INJEP

 

Prochaine mise à jour et actualisation des données : octobre 2019.