Accueil » Publications » Familles rurales et l’action jeunesse

Familles rurales et l’action jeunesse

Enquête auprès des bénéficiaires et des acteurs


L’INJEP a réalisé une étude sur les jeunes mobilisés par ce mouvement familial et les attentes de leurs familles. Objectif : nourrir les nouvelles orientations de Familles rurales dans le champ de la jeunesse et… mieux connaître la jeunesse rurale et les professionnels qui l’accompagnent.



A la demande des Familles rurales l’INJEP a mené une étude, « Familles rurales et l’action jeunesse. Enquête auprès des bénéficiaires et des acteurs », afin de servir les nouveaux objectifs de ce mouvement familial. Dès 2011, en effet, les Familles rurales ont engagé une nouvelle orientation visant l’engagement des jeunes au sein du mouvement et le développement d’actions spécifiques en direction des jeunes.Cela impliquait de mieux connaître les jeunes que Familles rurales mobilise autour de son réseau, mais aussi le regard porté par les parents, les fédérations, les associations locales ainsi que les professionnels de jeunesse. Cette étude entre dans le cadre de l’élaboration du Projet « Jeunesse » de la fédération nationale, adopté en avril 2014. Elle permet à l’INJEP, en tant qu’Observatoire de la jeunesse, de mieux connaître la jeunesse du milieu rural.Ce travail spiloté par Jean-Claude Richez, chercheur associé à l’INJEP, permet de préciser d’abord le profil des jeunes ruraux mobilisés par Famille rurales, très attachés au milieu rural, satisfaits de leur situation, engagés pour au moins la moitié d’entre eux. Les parents, pour leur part, considèrent qu’ils ont de bonnes relations avec leurs enfants. Ils attendent des pouvoirs publics une intervention dans les champs du logement, de l’emploi et de la santé, ou encore, le financement d’aides directes aux jeunes. Le texte précise que, si les fédérations de jeunesse et d’éducation populaire proposent des actions aux jeunes, elles n’incarnent pas aux yeux des jeunes de véritables politiques de jeunesse, pour autant. Toujours selon cette étude, elles auraient une perception décalée par rapport aux attentes des jeunes, reconnaissant toutefois avoir besoin de mieux connaître ce public.Les professionnels de Familles rurales qui travaillent surtout en accueil de loisirs se heurtent à la faible participation des jeunes et à leurs difficultés de déplacement. L’étude propose cinq pistes à développer pour l’action en faveur des jeunes en milieu rural : passer d’une logique d’animation à une logique d’accompagnement, faciliter les mobilités, être porte-parole avec et pour les jeunes ruraux, reconnaître les jeunes comme une véritable ressource, susciter l’envie d’agir et de prendre des responsabilités, définir une stratégie jeunesse et la partager au sein du mouvement.Jean-Claude Richez, chercheur associé à l’INJEP