Accueil » Publications » L’animation jeunesse – Histoire, publics, métiers

L’animation jeunesse – Histoire, publics, métiers


L’animation jeunesse constitue une offre de loisirs et d’encadrement qui s’adresse dans les faits prioritairement aux jeunes au début de l’adolescence, lors des premières classes du collège. Elle s’incarne dans des institutions relevant essentiellement du secteur socioculturel (centres sociaux, maisons de jeunes et de la culture, service jeunesse des collectivités locales…), des espaces (local jeunes), des animateurs et animatrices professionnel·les qui proposent des activités et des lieux de sociabilité.

Reposant sur une fréquentation volontaire, les professionnel·les mettent en oeuvre des stratégies visant à faire venir le public au local. La proposition d’activités attrayantes, l’implantation du lieu d’accueil à proximité d’espaces fréquentés par les adolescent·es, l’ancienneté de l’équipe qui permet de construire des habitudes relationnelles, les interventions au sein des collèges comptent parmi les éléments les plus classiques pour augmenter la fréquentation.

En s’intéressant à l’animation jeunesse, à ses publics, son organisation et ses professionnel·les, cette recherche analyse une forme spécifique d’encadrement de l’adolescence, en dehors (mais tout près) de l’école et de la famille. Centrée sur les loisirs, elle constitue une instance qui organise les processus d’entrée dans la jeunesse et notamment l’accès progressif à des formes d’autonomie qui la distinguent de l’enfance. Mais surtout, elle permet d’envisager comment des professionnel·les se saisissent de façon assez inégale des orientations politiques qui structurent leur cadre d’emploi. L’action des animatrices et des animateurs jeunesse peut ainsi être vue comme le produit d’un ensemble d’injonctions, d’« objectifs », plus ou moins explicites, issus des politiques de jeunesse, de l’éducation nationale, des politiques qui se déploient à l’échelle locale, en réponse notamment à une demande de loisirs, mais aussi d’une culture professionnelle héritée de l’éducation populaire.

Cette recherche a été réalisée dans le cadre de l’appel à projets « L’animation socioculturelle, entre difficultés de recrutement et recherche de nouveaux publics ? », et a bénéficié du soutien de l’INJEP et de la caisse des allocations familiales (CAF) d’Indre-et-Loire. Le rapport s’organise selon trois axes, l’histoire des enjeux de l’encadrement des adolescents dans ses rapports avec l’enseignement secondaire, les publics puis les professionnel·les de l’animation jeunesse, à l’échelle d’un département.


Quatre rapports sur l’animation à découvrir

Le travail d’animation dans les terrains d’aventure en France, des années 1970 à nos jours
Tenir au travail – Les épreuves des directeurs et des coordinateurs des Maisons des jeunes et de la culture de la Loire
La difficile prise en compte du point de vue des enfants ou les limites de l’organisation des accueils collectifs de mineurs
L’animation jeunesse – Histoire, publics, métiers