Depuis sa création en 1996, le service volontaire européen a permis à des milliers de jeunes Français de partir à l’étranger. Pourtant, force est de constater que ce public est peu diversifié socialement : les étudiants et jeunes issus de milieux aisés y prédominent largement. Cette enquête cherche à identifier les obstacles à l’accès au SVE des jeunes non diplômés ou en difficultés socio-économiques, en montrant les effets de « sélection sociale » induits par le dispositif. En questionnant les représentations et les pratiques à la fois des jeunes et des coordinateurs SVE, nous montrerons les différentes façons dont les jeunes s’approprient la mobilité et le volontariat. Répondant à une commande de l’Agence française du programme européen « Jeunesse en action » (AFPEJA), cette recherche se fonde sur vingt-cinq entretiens effectués avec des coordinateurs et des jeunes (volontaires ou non) de toute la France.