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Migrations et mobilités internationales

Agora 50

Un dossier coordonné par Henri Eckert, sociologue, chargé d’études au Centre d’études et de recherches sur les qualifications et Alain Vilbrod, professeur à l’université de Bretagne occidentale.


• La participation politique des jeunes Allemands depuis la réunification

Wolfgang Gaiser, Johann de Rijke, chercheurs au Deutsches Jugendinstitut (DJI – Institut allemand de recherches sur la jeunesse), Munich

La Jugendsurvey, enquête longitudinale menée par le Deutsches Jugendinstitut (DJI), permet de mieux connaître l’évolution du rapport des jeunes Allemands à la politique et aux institutions. Son exploitation conduit à relativiser et nuancer le discours sur leur désintérêt pour la politique et l’engagement. Si on observe en effet une baisse de la participation des jeunes aux activités de certaines structures traditionnelles, leur aspiration fondamentale à s’engager reste manifeste, même si le plus souvent cela ne se produit qu’au cours d’activités ponctuelles.

 

DOSSIER

 

MIGRATIONS ET MOBILITÉS INTERNATIONALES

Un dossier coordonné par Henri Eckert et Alain Vilbrod

• Introduction 

Henri Eckert, sociologue, chargé d’études au Centre d’études et de recherches sur les qualifications, Alain Vilbrod, professeur à l’université de Bretagne occidentale/Atelier de recherche sociologique

• La mobilité des jeunes réunionnais

Lucette Labache, chargée de recherche à la Maison des sciences de l’homme, Paris

L’île de la Réunion offre peu de perspectives d’insertion professionnelle aux jeunes, avec un taux de chômage de près de 40 %. Dès le début des années 1960, la migration instituée par l’État s’est présentée comme une mesure permettant de répondre aux besoins de main-d’œuvre de la métropole, de contrôler la croissance démographique dans l’île et de maîtriser les revendications d’autonomie. Depuis plus d’une vingtaine d’années, c’est une culture de la mobilité que les décideurs locaux tentent d’instaurer mais des mouvements de résistance montrent que les jeunes sont de plus en plus réticents à s’installer sur le territoire métropolitain ou dans d’autres pays d’Europe.

• Le VSI : un volontaire à part ? 

Clémence Bosselut, doctorante au Centre Maurice-Halbwachs (CNRS/EHESS/ENS), Équipe de recherche sur les inégalités sociales (ERIS)

Le volontaire de solidarité internationale, une fois qu’il est sur le terrain, se définit en opposition avec des « figures repoussoirs » qui lui permettent de se valoriser et de donner du sens à sa présence sur place. Les « expatriés » occupent une place importante dans l’imaginaire et les discours des individus. Toutefois, les relations que les volontaires entretiennent avec eux ne sont pas dénuées d’ambiguïtés : ces contre-modèles font naître des sentiments contradictoires de rejet et de fascination, voire de mépris et de jalousie.

• SVE : mobilité et construction de soi

Nassira Hedjerassi, maître de conférences en sciences de l’éducation, Laboratoire interuniversitaire de sciences de l’éducation et de la communication (LISEC)/université de Strasbourg, Frank Razafindrazaka, doctorant en sciences de l’éducation, LISEC/université de Strasbourg

Ce texte rend compte d’une recherche sur l’accompagnement à la mobilité de jeunes dans le cadre du service volontaire européen. Ce programme visant à promouvoir une citoyenneté active européenne auprès des jeunes de 18 à 25 ans nous paraît intéressant pour questionner l’expérience et le sens de la mobilité. À partir du suivi de soixante-sept volontaires, nous avons cherché à saisir ce qui se jouait pour eux et d’eux dans cette expérience. Les premiers résultats de notre analyse font ressortir un cheminement conduisant à une découverte de soi en plusieurs temps, engageant dans un processus de dé-couverte de soi (au sens littéral).

• Vers un enseignement supérieur européen concurrentiel ? 

Magali Ballatore, post-doctorante, docteur des universités de Turin et de Provence

Le programme Erasmus est considéré comme l’une des réussites les plus notables de la politique sociale européenne. Les échanges d’étudiants en Europe faciliteraient la convergence des systèmes et la reconnaissance mutuelle des diplômes européens. À partir d’une enquête comparative par étude de cas dans trois pays européens, cet article analyse l’orientation des flux de la mobilité étudiante institutionnalisée et ses liens avec les nouveaux mouvements migratoires des jeunes diplômés en Europe. Il décrit ainsi les prémices de la construction d’un espace européen de l’enseignement supérieur, concurrentiel.

• Expériences de mobilité étudiante et construction de soi

Geoffrey Pleyers, docteur en sociologie, chargé de recherches au Fonds national de la recherche scientifique dans le laboratoire « Globalisation, institution, subjectivation », université catholique de Louvain, et chercheur associé au Centre d’analyse et d’intervention sociologiques (École des hautes études en sciences sociales/Centre national de la recherche scientifique), Jean-François Guillaume, chargé de cours en sociologie de l’action publique et en didactique des sciences sociales à l’Institut des sciences humaines et sociales de l’université de Liège

À partir d’entretiens menés auprès d’étudiants effectuant ou ayant réalisé des séjours à l’étranger, cet article se penche sur l’importance de ces expériences dans la construction de soi de ces jeunes adultes. Après en avoir proposé une typologie, il développe certains aspects des échanges culturels au cœur de ces expériences. La mobilité étudiante y est envisagée comme une modalité particulièrement intéressante de réponse à la double exigence de l’épreuve de la jeunesse : se construire à travers des expériences à l’étranger tout en restant inséré dans un parcours scolaire et en développant des compétences qui faciliteront l’intégration dans le monde professionnel.

• Pour en savoir plus

Office franco-allemand pour la jeunesse

Mobilité internationale des jeunes et reconnaissance de l’éducation non formelle

• Valeurs et engagement dans les études supérieures au Québec

Jacques Hamel, professeur titulaire au département de sociologie de l’université de Montréal, Christian Méthot, assistant de recherche au département de sociologie de l’université de Montréal, Gabriel Doré, assistant de recherche au département de sociologie de l’université de Montréal

Dans le cadre de cet article, on envisagera les valeurs des étudiants dans leur « rapport aux études ». Après avoir défini la notion sous ce chef, on cherchera donc à cerner les valeurs à l’œuvre à l’égard de l’engagement dans les études supérieures, et cela dans les rangs des étudiants inscrits aux programmes collégiaux et universitaires en médecine, en travail social et en sociologie. L’exposé s’appuiera principalement sur les résultats d’un sondage en ligne conduit sur le sujet pendant l’été 2007 et dont l’analyse établit la distinction entre valeurs « instrumentales » et valeurs. « expressives ».

 

ACTUALITÉ

LIVRES

Comptes rendus de lecture

Les cultures sportives : un objet d’études et un ensemble de pratiques éducatives pour les jeunes

• Surfeurs, l’être au monde : une analyse socio-anthropologique, Anne-Sophie Sayeux

• La sociologie française de la pratique sportive (1875-2005) : essai sur le sport – forme et raison de l’échange sportif dans les sociétés modernes, Jean-Paul Callède

• Sociologie de l’engagement corporel : risques sportifs et pratiques « extrêmes » dans la société contemporaine, Bastien Soulé, Jean Corneloup

• Sciences sociales et loisirs sportifs de nature : contribution à la diffusion et au partage de la connaissance, sous la direction de Jean Corneloup

• Géographie du sport : spatialités contemporaines et mondialisation, Jean-Pierre Augustin

• Jeux, sports et francophonie : l’exemple du Canada, sous la direction de Jean-Pierre Augustin, Christine Dallaire

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