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Politiques publiques de jeunesse en Europe


Dossier coordonné par Annie Oberti, avec la collaboration de Jean-Pierre Halter et Jean-Charles Lagrée


Politiques publiques de jeunesse en Europe

Dossier coordonné par Annie Oberti, avec la collaboration de Jean-Pierre Halter et Jean-Charles Lagrée

 

ÉDITORIAL

 

Politiques publiques de jeunesse en Europe Bonjour,

Annie Oberti, Jean-Claude Richez

 

DÉBATS

 

Participation des jeunes : regards sur six pays

Valérie Becquet, maître de conférences à l’IUFM de Versailles, chercheure associée au CSO (FNSP/CNRS)

Les années 1990 ont vu le développement de nombreux dispositifs visant à renforcer l’inscription des citoyens dans l’espace public. Les jeunes sont également concernés par cette évolution. La création de parlements, de forums et de conseils de jeunes dans de nombreux pays européens leur offre l’opportunité de vivre des expériences politiques le plus souvent avant même qu’ils n’exercent leur droit de vote. L’étude exploratoire menée sur six pays européens permet de dresser un premier panorama de l’existant et de découvrir les contours d’une « version jeune » de la démocratie participative.

Évaluation internationale des politiques de jeunesse

Howard Williamson, enseignant à la la School of Humanities, Law and Social Sciences, université de Glamorgan

À l’initiative du Conseil de l’Europe, des groupes d’experts internationaux ont procédé à l’évaluation des politiques de jeunesse de dix pays membres du Conseil de l’Europe. Les évaluations portant sur les sept premiers pays ont fait l’objet d’un rapport de synthèse réalisé par Howard Williamson qui a coordonné le travail des différentes équipes d’experts. Ce rapport concerne les résultats du Luxembourg, de Malte, des Pays-Bas, de la Finlande, de l’Estonie, de la Roumanie et de la Lituanie, dont il pointe les principales problématiques de jeunesse auxquelles les politiques ont à répondre, cherchant à dégager des constantes et des spécificités. La synthèse de ces évaluations permet de construire empiriquement un cadre commun d’analyse des politiques de jeunesse, qui repose sur l’identification de cinq indicateurs.

Aides à l’emploi des jeunes dans l’UE

Wallace McNeish, lecturer in sociology à l’université d’Abertay, Patricia Loncle, chargée de recherche à l’ENSP

Sur la base d’une étude menée dans le cadre du programme européen Leonardo dans huit pays, les auteurs dégagent un certain nombre de convergences : passage d’une perspective orientée vers l’emploi à un axe qui privilégie intégration et éducation et développement de logiques qui privilégient l’approche des questions en termes d’employabilité ; faible prise en compte des logiques de l’offre contrairement à ce qui est affirmé ; permanence de fortes inégalités selon les genres. Au-delà de ces convergences apparaissent un certain nombre de divergences qui renvoient à des approches différentes des notions d’intégration et de citoyenneté. À partir des convergences et des divergences, cinq grand modèles peuvent être distingués. Les analyses présentées concernent les politiques d’aide à l’emploi en cours de 1999 à 2001.

L’Europe en quête de politiques « jeunes »

Jean-Charles Lagrée, CNRS, laboratoire Printemps (UMR 8085)

L’article présente la conception de la jeunesse sur laquelle s’appuie l’intervention de deux institutions européennes : la Commission et le Conseil de l’Europe. L’Europe parie sur les jeunes comme ressource pour l’avenir et ressort de la construction européenne. L’analyse du champ d’application des politiques de jeunesse – qui est défini en négatif, par ce qui n’est pas couvert par d’autres politiques sectorielles (emploi, intégration, éducation) – conduit à poser la question de la prise en compte de la jeunesse dans les politiques publiques générales.

Espagne, théorie et pratiques des politiques de jeunesse

Maribel Garcia, Rafael Merino, professeurs à l’université autonome de Barcelone, groupe « Recherche Éducation Travail », département de sociologie

En Espagne, les politiques publiques de jeunesse ont subi une inflexion durant les années 1980, après la transition politique vers la démocratie et l’entrée de l’Espagne dans l’Union européenne. Si les années 1980 ont été caractérisées, avec des résultats moyens et en tout cas inégaux, par l’apparition des « plans intégraux de jeunesse », nés d’une volonté d’intégration et de transversalité de l’action des différentes administrations, les années 1990 ont été marquées par l’apparition des politiques affirmatives de jeunesse sous les effets de la postmodernité. L’article se propose d’examiner, dans une perspective historique, les axes des politiques publiques de jeunesse en Espagne jusqu’à la période actuelle, en appuyant l’analyse sur des théories relatives à la praxis politique.

La politique de jeunesse au Royaume-Uni : une évaluation critique

Entretien avec Tom Wylie, directeur général de la National Youth Agency, l’Agence nationale pour la jeunesse d’Angleterre

Cet article examine la place du « travail de jeunesse » dans le contexte des développements politiques en Angleterre, ainsi que les quatre fondements de l’approche actuelle de la politique de jeunesse : résultats, services intégrés, équipes multidisciplinaires et participation des jeunes. Il analyse par ailleurs le large éventail des politiques mises en place par le gouvernement britannique depuis 1997 pour accroître la participation à l’éducation et à la formation. Enfin, il se penche sur la transition vers l’âge adulte concernant les adolescents les plus âgés qui, souvent, passent à travers les mailles des services axés d’une part sur les adolescents, et d’autre part sur les adultes. L’article fait aussi le point sur l’engagement britannique en Europe.

La politique de jeunesse en Allemagne

René Bendit, chercheur au Deutch Jugen Institut, Institut allemand de recherches sur la jeunesse

Conformément à l’architecture fédéraliste de l’Allemagne, l’action publique de jeunesse se construit dans un cadre fortement décentralisé et selon le principe de subsidiarité. Les pouvoirs publics n’interviennent en matière d’enfance et de jeunesse qu’en cas de défaillance parentale et chaque niveau d’action publique est subordonné à l’action de l’échelon inférieur. Du point de vue des acteurs, le fait le plus notable est celui de l’autonomie des organisation s de jeunesse. Leurs actions sont de nature à la fois éducative et représentative : il s’agit de développer des programmes éducatifs en direction des jeunes et de leur famille mais aussi de représenter les intérêts de la jeunesse dans la société.

 

POINTS DE VUE

 

Usages sociaux des centres de loisirs

Francis Lebon, sociologue, chargé de cours à l’université d’Évry, rédacteur en chef adjoint d’Agora débats/jeunesse

Des contraintes familiales et d’ordres économique, social et culturel influent sur la probabilité de fréquenter les centres de loisirs, dont le public de référence paraît être les fractions inférieures des classes moyennes. Cette enquête exploratoire montre que la distance entretenue avec la culture légitime est au principe de la distinction qui, pour les parents, oppose la garde journalière des enfants au centre de loisirs à l’apprentissage, en temps limité, d’une discipline au sein d’un conservatoire ou d’un « atelier » spécialisé.

Marginalité et musiques électroniques

Anne Petiau, sociologue, chargée de cours à l’université de Paris-V, intervenante à l’IRTS de Neuilly-sur-Marne

Comme d’autres courants musicaux populaires de la seconde moitié du XXe siècle, les musiques électroniques ont donné lieu à une sous-culture juvénile. À partir de l’expérience des musiciens électroniques , pour qui le développement d’une pratique musicale va de pair avec des expériences collectives et se fait dans un contexte de vie qui peut aller jusqu’à l’expérimentation d’un mode de vie marginal, l’article propose de réfléchir à la singularisation de la jeunesse comme âge de la vie et aux modèles culturels qui informent ces expériences, et par là de porter un autre regard sur les sous-cultures de la jeunesse.

ACTUALITÉ

LIVRES

Comptes rendus de lecture

Délit de jeunesse : la justice face aux quartiers, Isabelle Coutant

La famille, Michel Fize

Rue du lien social : des acteurs associatifs au service des habitants

Pays et éducation : une rencontre à venir ? Vienne – Cantal/Corrèze, André Chambon

AGENDA (colloques, rencontres, événements)

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