Santé et sexualité des jeunes pris en charge par la PJJ
Entre priorité et évitement
Dans un contexte de lancement de la démarche institutionnelle « PJJ, promotrice de santé », cette étude vise à rendre compte des représentations et des pratiques en matière de prévention sanitaire dans l’intervention des éducateurs PJJ et des autres professionnels qui sont en interaction directe avec les jeunes sous protection judiciaire au pénal.
Contexte de l’étudeDans un contexte de lancement de la démarche institutionnelle « PJJ, promotrice de santé », cette étude vise à rendre compte des représentations et des pratiques en matière de prévention sanitaire dans l’intervention des éducateurs PJJ et des autres professionnels qui sont en interaction directe avec les jeunes sous protection judiciaire au pénal. Une place importante est accordée aux discours des jeunes concernés, sur la manière dont ils investissent les questions de santé et les professionnel·le·s auxquels ils font appel ou non. Car, même si les divers plans gouvernementaux ont pour objectif de permettre aux jeunes de devenir acteurs de leur santé (pour répondre en partie à leur désir d’autonomie et de responsabilité), les adultes, considérés bien souvent comme des experts par les adolescents, restent relativement sollicités. Cette étude s’attachera aux questions de santé des jeunes sous protection judiciaire au pénal via celles de la sexualité, de la protection et de la contraception.Comité de suiviLuc-Henry Choquet (DPJJ)Françoise Marchand-Butin (DPJJ)Danièle Forgeot (DPJJ)Florent Cosseron (DPJJ)Eric Le Grand (Ecole des hautes Eétudes en Santé Publique)Chantal de Linares (sociologue associée à l’INJEP, membre du CS de l’Association nationale des maisons des adolescents)Arthur Vuattoux (IRIS, EHESS)Méthodologie et problématiqueL’enquête auprès des jeunes vise à étudier leurs connaissances, représentations et pratiques en matière de contraception et de sexualité. Réalisation d’entretiens semi directifs avec des jeunes placés sous protection judiciaire au pénal (filles et garçons), en faisant varier autant que possible leur milieu social d’origine, ancienneté de la mesure, nombre de prises en charge par la PJJ, voire « parcours PJJ ». L’enquête auprès des éducateurs vise à étudier leurs connaissances, représentations et leurs pratiques en matière de prises en charge de la contraception, et de la sexualité. Réalisation d’entretiens compréhensifs avec des éducateurs·trices et professeurs techniques PJJ en faisant varier leur sexe, leur âge et leur ancienneté à la PJJ. Mais également entretiens avec des infirmiers·ères, conseiller·e·s territoriaux de santé…L’enquête de terrain s’est déroulée d’octobre à décembre 2014.RésuméEn résumé, l’objectif de cette enquête exploratoire est double :- documenter la situation, les comportements et les représentations en matière de santé des jeunes pris en charge par la PJJ par une approche qualitative de compréhension des parcours individuels. Pour ce faire, la focale est mise sur la vie affective et sexuelle ;- confronter les discours des jeunes à ceux des professionnels de la PJJ qui les suivent et les accompagnent afin de saisir les représentations et pratiques de ces derniers en matière de sexualité – et par extension de santé – du public dont ils ont la charge.Yaëlle Amsellem-Mainguy est chargée d’études et de recherche à l’INJEP sur les questions de santé et de sexualité. Marie Dumollard est chargée d’études et de recherche à l’INJEP sur les questions de politiques sociales et les populations vulnérables.