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La mobilité internationale des jeunes dans un cadre non formel

Revue de littérature

Couverture Injep Notes et rapports 2017-03

Instrument de l’action publique dédiée à la jeunesse, la mobilité internationale réalisée dans un cadre non formel génère des attentes politiques en partie divergentes avec celles – nombreuses, diversifiées et différenciées – des jeunes bénéficiaires.



Contexte de l’étude
Cette revue de littérature est le fruit d’une commande institutionnelle émanant de l’INJEP pour le compte de la direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA). Issue d’une recommandation adoptée dans le cadre du Comité permanent de la mobilité européenne et internationale des jeunes, elle a pour objectif de faire le point sur les travaux de recherche, d’étude et d’évaluation disponibles sur les mobilités internationales apprenantes dans le cadre non formel des jeunes de 13 à 30 ans.

Comité de suivi
Francine Labadie, coordinatrice de l’observatoire, relations internationales, INJEP

Méthodologie et problématique
La présente revue de littérature fait un bilan critique des connaissances disponibles sur l’accès à la mobilité dans un cadre non formel (individuelle et collective) : ses impacts sur les jeunes, sur les professionnels et les organisations qui les engagent, et sur les territoires ; la valorisation et la reconnaissances des acquis et la mise en réseau des acteurs au niveau local dans l’optique d’en révéler des enjeux pour l’action publique et des perspectives pour la recherche. Elle s’appuie sur un corpus d’une cinquantaine de références constitué à partir de différentes sources et méthodes : le repère bibliographique élaboré par l’INJEP sur la thématique, une investigation dans des moteurs de recherche spécialisés, une identification des chercheurs et experts dans le domaine et de leurs travaux ainsi que la consultation systématique des bibliographies des articles et ouvrages repérés.

Résumé
Instrument de l’action publique dédiée à la jeunesse, la mobilité internationale réalisée dans un cadre non formel génère des attentes politiques en partie divergentes avec celles – nombreuses, diversifiées et différenciées – des jeunes bénéficiaires. Le développement de l’employabilité, à titre d’exemple, n’arrive généralement pas en tête des motivations des jeunes. Les expériences de mobilité internationales restent également sélectives, marquées des déterminismes sociaux et influencées par un ensemble de freins et d’obstacles – individuels, institutionnels, organisationnels et sociétaux – et ce, malgré l’existence de dispositifs et programmes censés la faciliter. Régulièrement évalués, ces derniers permettent néanmoins aux jeunes bénéficiaires – sous certaines conditions – de faire des apprentissages multiples et multidimensionnels qui peuvent infléchir leur parcours de vie et leurs trajectoires sociales et professionnelles. La reconnaissance individuelle de ces acquis reste toutefois plus ou moins accompagnée et formalisée, et inachevée dans ses volets social et institutionnel. Enfin, l’impact de la mobilité internationale non formelle sur les professionnels, les organisations et les territoires semble moins prononcé, même si des investigations complémentaires restent nécessaires sur ces champs de recherche.

Présentation de l’auteur
Clotilde Talleu est chargée d’études/consultante en sciences sociales et en évaluation des politiques publiques. Docteure de l’université de Strasbourg et titulaire d’un master de Politiques européennes et affaires publiques de l’Institut d’études politiques de Strasbourg, ses principales études s’orientent autour des pratiques et des politiques éducatives, de jeunesse et sportives, du niveau local au niveau européen.

Rapport remis en décembre 2016.