À la demande de la direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA) et avec l’appui de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) le CREDOC a réalisé début 2018 la troisième édition du baromètre DJEPVA sur la jeunesse, une enquête nationale auprès de 4 500 jeunes de métropole et d’outre-mer âgés de 18 à 30 ans. Ce dispositif est adossé à l’enquête permanente du CREDOC sur les conditions de vie et aspirations des Français, qui existe depuis 1978 et permet de resituer les analyses portant sur les jeunes sur des données de contexte général, et de comparer certains des résultats à ceux observés dans d’autres tranches d’âge.
Plus spécifiquement, les thématiques suivantes ont été abordées dans cette troisième édition du baromètre :
• Les aspirations : l’état d’esprit actuel des jeunes, leur satisfaction vis-à-vis leur vie actuelle et leur regard sur leurs perspectives futures.
• Le parcours résidentiel (nouvelle thématique introduite en 2018) : la situation actuelle de logement, les éventuels épisodes de décohabitation passés, les raisons de la cohabitation ou décohabitation, la multirésidentialité, les difficultés de logement, le poids des dépenses de logement dans le budget du jeune ou de ses parents, les freins à l’accès à un logement autonome, les aides financières des proches pour l’accès au logement.
• L’accès aux droits sociaux et aux soins : le non-recours aux droits sociaux, les motifs de non-recours, la connaissance d’une sélection de dispositifs sociaux et les attentes d’aides des pouvoirs publics.
• La mobilité et l’expérience internationale : les départs à l’étranger (hors vacances) au cours des cinq dernières années, les motifs de départs, les aides reçues des institutions, les éléments qui pourraient inciter les jeunes à aller vivre à l’étranger pendant une période et la reconnaissance des acquis de l’expérience de mobilité.
• L’engagement citoyen : l’adhésion associative, l’engagement bénévole, les freins et leviers à l’engagement bénévole, mais aussi les différentes formes de participation à la vie publique au cours des douze mois précédents l’enquête, la participation électorale en 2017 et les raisons de l’abstention totale ou partielle.
L’enquête a été réalisée en ligne, du 6 février au 28 février 2018, auprès d’un échantillon représentatif de 4 502 jeunes âgés de 18 à 30 ans résidant en France (y compris en outre-mer), sélectionnés selon la méthode des quotas. Afin de pouvoir réaliser des analyses régionales37, certaines régions métropolitaines ont été surreprésentées pour disposer d’un effectif minimum de 200 répondants sur chacune des régions. Les DOM ont également été surreprésentés.
Les jeunes ont été sélectionnés pour participer à l’enquête selon la méthode des quotas. Les quotas nationaux (région, taille d’agglomération, âge, sexe, niveau de diplôme, situation d’activité) et régionaux (sexe, âge, niveau de diplôme, situation d’activité) ont été calculés d’après les résultats du dernier recensement général de la population (INSEE, Recensement de la population, 2013). Un redressement régional puis national a été effectué pour assurer la représentativité de l’échantillon par rapport à la population nationale des jeunes âgés de 18 ans à 30 ans, intégrant l’ensemble des variables de quotas toujours à partir des dernières données du recensement (voir tableau ci-après).
Le taux de départ à l’étranger des jeunes âgés de 18 à 30 ans a également été intégré comme variable de redressement. En 2016, un travail méthodologique réalisé dans le cadre de la première édition du baromètre a permis d’identifier le fait que l’interrogation en ligne conduit à surreprésenter les jeunes mobiles. Le redressement a été réalisé à partir des résultats de l’enquête Conditions de vie et aspirations du CREDOC réalisée en face à face en juin 2017. La même question a été posée en face à face à un échantillon représentatif de 2 004 personnes dont 398 jeunes âgés de 18 à 30 ans.
Depuis 2017, le dispositif d’enquête a été étendu aux territoires ultramarins (La Réunion, la Guadeloupe, la Guyane et la Martinique). Le suivi des quotas ainsi que le redressement sur cet échantillon ultramarin ont été légèrement différents. Les tailles d’unité urbaine ont été adaptées comme la situation d’activité.